Des centaines d'écoles de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) vont ouvrir à temps malgré les coupes drastiques de l'aide américaine, a assuré jeudi l'organisation internationale, citée par des médias locaux. L'UNRWA a affirmé que les 711 écoles qu'elle dirige pour 526 000 élèves en Palestine occupée, en Jordanie, au Liban et en Syrie ouvriront leurs portes à la rentrée à la date prévue. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait laissé entendre récemment que la rentrée serait compromise en raison d'une pénurie de fonds sans précédent. L'agence craignait fortement une rentrée scolaire difficile après que les Etats-Unis avaient annoncé, en janvier dernier, le gel de sa contribution financière s'élevant à une dizaine de millions de dollars qui est considérée comme la plus importante aide accordée à l'UNRWA. L'administration de Donald Trump avait invoqué la nécessité de réviser «en profondeur» le fonctionnement de l'UNRWA et réclamé que d'autres pays fassent davantage pour son financement. En 2018, les Etats-Unis n'ont alloué à l'agence que 60 millions de dollars, après avoir versé 360 millions en 2017, soit près de 30% de son financement total. Plusieurs pays ont avancé le versement de leur contribution annuelle mais ce geste ne résout pas le problème de fond, selon l'organisation onusienne. «Nous avons besoin de 217 millions de dollars supplémentaires pour que nos écoles ne soient pas seulement ouvertes, mais qu'elles puissent le rester», a expliqué l'agence dans un communiqué, soulignant avoir récolté de nouveaux fonds mais pas «suffisamment». Etablie en 1949, l'UNRWA apporte son aide à plus de trois millions de Palestiniens, dont ceux vivant en Palestine occupée et ceux enregistrés comme réfugiés en Jordanie, au Liban ou en Syrie, suite à la spoliation de leurs terres et biens par l'occupant israélien en 1948. L'agence emploie aussi plus de 20.000 personnes, en majorité des Palestiniens. Après le gel de l'aide américaine, l'UNRWA avait annoncé le mois juillet dernier sa décision de licencier plus de 250 employés à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Les Palestiniens avaient contesté cette décision et ont tenu des rassemblements de protestation dénonçant des «licenciements abusifs» ayant touché des employés ayant pour la plupart cumulé plus de 15 ans de travail.