Les Nations unies ont annoncé vendredi avoir invité le gouvernement yéménite soutenu par la coalition saoudo-US, et les insurgés Houthis qui contrôlent la plus grande partie du nord du pays, à des négociations de paix à Genève le 6 septembre. Lors d'un point de presse au siège de l'Onu à Genève, Alessandra Vellucci, citée par des agences, a précisé dans ce contexte : «Je peux confirmer que le bureau de l'envoyé spécial (des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths) a envoyé les invitations au gouvernement du Yémen et à Ansarallah». L'émissaire spécial des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths, tente de négocier la fin du conflit dans lequel est intervenue il y a trois ans une coalition de pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite. Concernant les participants, la responsable a affirmé qu'elle n'avait «aucune information» sur une possible invitation à Genève de représentants de l'Iran, d'Arabie Saoudite ou des Emirats arabes Unis. Début août, l'envoyé spécial Martin Griffiths a affirmé devant le Conseil de sécurité de l'Onu qu'une «solution politique était possible» au Yémen et que les différentes parties seraient convoquées pour entamer des pourparlers de paix le 6 septembre à Genève. Selon certaines sources, le gouvernement yéménite a peu d'espoir de voir ces consultations déboucher sur une solution et reproche aux «rebelles» de ne pas être prêts à des concessions. En 2016 déjà, des pourparlers politiques sous l'égide de l'Onu avaient buté sur plusieurs points, notamment le retrait des Houthis de plusieurs villes stratégiques et le partage du pouvoir avec le gouvernement. Ansarallah, qui signifie les Partisans de Dieu, est la branche politique des rebelles yéménites Houthis qui luttent contre le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite. Enfin, faut-il rappeler que ce conflit a déjà fait plus de 10.000 morts depuis l'intervention de cette coalition en mars 2015 et provoqué « la pire crise humanitaire » au monde, selon l'Onu.