Le mouvement national contre le blocus dans la Bande de Ghaza a annoncé jeudi, le lancement dimanche prochain, d'une manifestation navale au large de Ghaza. «La manifestation commencera à partir du port de la ville de Ghaza vers la frontière nord de la Bande de Ghaza», a déclaré le porte-parole du Mouvement, Basam al-Mounasra, cité par l'agence de presse Anadolu. Des dizaines de petits navires transportant à leurs bord, des Palestiniens touchés par le blocus imposé par Israël à la Bande de Ghaza, devraient quitter le port. «Ces participants porteront des messages humanitaires et des messages de paix au monde entier pour appeler à la nécessité de lever le siège», a expliqué al-Mounasra, lors d'une conférence de presse tenue au port de Ghaza. Le porte-parole a rappelé que «la levée du siège est conforme au droit international et à la déclaration internationale des Droits de l'Homme». Le responsable palestinien a toutefois considéré que le siège imposé pour la douzième année consécutive à l'enclave palestinienne, «est un crime de guerre, contraire aux principes humanitaires, et puni par le droit international». La population palestinienne vivant dans la bande de Ghaza a atteint les 1.899.291 habitants, représentant 39,9 % de la population totale palestinienne, a indiqué mercredi le Bureau central palestinien des statistiques (PCBS). Elle sera relevée à la hausse selon les prévisions de l'ONU qui estime déjà que l'enclave palestinienne sera «inhabitable d'ici à 2020». La population de l'enclave vit, cependant, dans des conditions très difficiles, dont de graves pénuries de la plupart des produits de base et des coupures d'électricité fréquentes, la rupture de médicaments au niveau des structures de santé, tandis que le manque de carburant a paralysé l'approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées. Les Palestiniens protestent quasiment tous les vendredi depuis le 30 mars écoulé à Ghaza lors des «Marches du Retour», pour dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans à l'enclave et réclamer le droit au retour des Palestiniens spoliés de leurs terres. Plus de 163 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans l'enclave, depuis cette date. Agression israélienne : le ministre palestinien Waleed Assaf blessé par une balle à Ras Karkar Le ministre palestinien chargé du dossier de la colonisation, Waleed Assaf, a été blessé par balle à l'oreille pendant sa participation à une marche de protestation contre les tentatives des soldats et colons israéliens de s'emparer de la région «Jabl Al-Resan», à l'ouest du village de Ras Karkar à l'ouest de Ramallah. «Le ministre a déclaré que les soldats israéliens ont délibérément lancé les balles en caoutchouc à son encontre, et l'ont blessé lui et deux de ses compagnons», a rapporté jeudi l'agence de presse palestinienne, Wafa. Les habitant du village Ras Karkar, luttent contre les tentatives israéliennes de s'emparer de leurs terres au profit de l'expansion coloniale dans la région pour séparer aussi, la ville de Ramallah des villages voisins. Mercredi, des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés lors de la dispersion par les forces d'occupation israélienne d'une marche pacifique à Ras Karkar, contre des colons qui tentaient de s'emparer de leurs terres agricoles. «L'armée israélienne a interdit à des dizaines d'habitants du village d'entrer dans les terres agricoles dont des colons veulent s'emparer afin d'y construire une nouvelle colonie, ce qui a provoqué des affrontements», a déclaré le président du Conseil de Ras Karkar, Rabi Abou Fakhida, cité par l'agence Anadolu. La région de l'ouest de Ramallah de quelque100 mille Palestiniens est constamment ciblée par des agressions de colons, où Israël «établit huit colonies», selon l'agence.
