Une série de mesures pédagogiques et structurelles ont été préconisées pour faire face au problème de la surcharge des classes dans les établissements scolaires, a indiqué hier à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Nouria Benghebrit a expliqué, dans une déclaration à l'agence officielle, que le taux de redoublement ou de l'échec scolaire «constitue un problème pour le secteur, car il est une des causes de la surcharge de classe, avec d'autres facteurs liés au retard accusé dans la réalisation de projets, après leur dégel». Parmi ces mesures pédagogiques et structurelles, la ministre a cité, l'élargissement des examens de rattrapage aux élèves ayant obtenu, pour le cycle primaire, des moyennes entre 4 et 4.99 sur 10 et à ceux ayant obtenu, pour le cycle moyen, des moyenne entre 9 et 9.99 sur 20. Partant du principe que l'élève qui a obtenu une moyenne légèrement en dessous de 5 sur 10 ou de 10 sur 20 mérite une deuxième chance, il a été décidé d'élargir les examens de rattrapage à toutes les classes, à l'exception de celles des examens nationaux (5ème année primaire, 4ème année moyenne et 3ème année secondaire), a-t-elle expliqué. En outre, la ministre a fait savoir que parmi les solutions adoptées pour cette année scolaire, les classes en préfabriqué auxquelles le secteur a recouru dans les zones d'Alger Est et d'Alger Ouest entre autres en raison de la forte affluence de nouveaux élèves, notamment pour le cycle obligatoire, suite aux opérations de relogements dans ces régions. Elle a expliqué que pour pallier à cette situation exceptionnelle et temporaire, il a été procédé à l'installation de 2 à 4 classes préfabriquées dans des établissements scolaires ou au niveau d'espaces vacants contigus, soulignant toutefois que cette solution «ne règlera pas le problème de la surcharge des classes de manière définitive». Citant d'autres solutions, elle a fait état de l'adoption du système de la double vacation, notamment pour le cycle primaire, outre les classes mobiles au cycle moyen. Par ailleurs, Mme Benghabrit a indiqué que les directeurs de l'Education ont été instruits, dans le cadre de la formation, d'accorder une attention particulière aux élèves de la 1ère et de la 2ème année primaire et ceux des classes d'examen de fin de cycle pour «ne pas être affectés par le problème de la surcharge des classes». «La surcharge des classe exige de l'enseignant un effort supplémentaire, particulièrement en matière pédagogique, d'où la nécessité d'un accompagnement et d'une formation continue», a-t-elle ajouté. Evoquant l'aspect moral, la ministre a mis l'accent sur l'importance de l'accompagnement dans ce sens car, a-t-elle dit, «la relation de l'élève au savoir est tributaire de sa relation à l'enseignant, en ce sens où l'élève a besoin d'être encouragé pour avoir confiance en lui». Par ailleurs, la ministre a indiqué que l'objectif principal pour cette année scolaire est la concrétisation des trois leviers auxquels ont abouti les deux Conférences nationales, organisées en juillet 2014 et juillet 2015, sur l'évaluation et la mise en œuvre des réformes de l'école, initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika en 2003. Il s'agit, a-t-elle dit, de la refonte pédagogique, de la gouvernance et de la consolidation de la place et de l'importance de la formation. Affirmant que «l'école de qualité requiert le professionnalisme en matière de pratiques d'enseignement et de gestion, notamment pour les enseignants qui suivent des perfectionnements de niveau à travers la formation continue», elle a estimé que «la professionnalisation par la formation passe par un système national de standardisation des normes, formalisé dans le référentiel national des apprentissages, de l'évaluation et la formation».