En déplacement à Banjul, en Gambie, dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN-2019, l'Algérie au cours d'un match qui a failli être annulé pour des raisons de sécurité a fait match nul (1-1). Elle rate ainsi une nouvelle fois l'occasion de faire un bon résultat à l'extérieur, ce qu'elle n'a jamais réussi depuis 2016. Que s'est-il passé ? Pour la première fois dans les annales du football, un coup d'envoi retardé d'une heure et demie, en plus de la désorganisation qui a régné avant et pendant la rencontre qui «s'est jouée sous tension autour d'un public chaud, très proche du terrain et une pelouse indigne d'un match international. Plus de 50 000 supporters sur les gradins, et un gros surplus de spectateurs sur les abords du terrain». Interrogé par un confrère, un membre de la Fédération gambienne de football expliquera «ces milliers de supporters sont là uniquement pour Mahrez et Brahimi, ils sont prêts à quitter le stade dans le cas où ces deux joueurs venaient à déclarer forfait. Le président de la FAF Kheireddine Zetchi, inquiet pour la sécurité des joueurs, a refusé de jouer, et comme il fallait s'y attendre, la CAF ordonne le maintien de la rencontre. Après une heure de tractation, la décision a été prise de jouer le match. Un retard qui a terriblement perturbé les joueurs. Le président de la FAF s'est exprimé et annoncera avant le coup d'envoi «quel que soit le résultat final de ce match, la FAF adressera à la CAF un rapport complet sur l'organisation de ce match». Belmadi n'avait sûrement pas encore vécu ce que ses joueurs venaient de subir ce samedi en Gambie. Lors de sa conférence de presse, après-match, il dira : «Il faut que je vous précise que nous avons abordé cette rencontre avec la ferme intention de repartir avec la victoire. Je dois dire aussi que les conditions d'avant-match étaient très difficiles et cela en raison du retardement du coup d'envoi. J'avoue aussi que je ne suis pas totalement satisfait du résultat, mais l'attitude des joueurs a été parfaite, je suis content de la prestation de mes éléments, les conditions du jeu, loin d'être une excuse, ont franchement perturbé quelque peu les joueurs. Lorsque le match a été retardé, j'ai mis les joueurs devant leurs responsabilités en leur demandant s'ils étaient capables de jouer dans de pareilles conditions. Je leur ai même dit que certains n'étaient pas confiants car l'insécurité régnait sur le terrain, mais tous ont répondu présent après toute cette attente. Ce sont les joueurs qui ont décidé de jouer, c'est leur décision et je les félicite pour leur courage». Prenant le relais, Brahimi a tenté de répondre aux nombreuses questions en précisant : «Les conditions de jeu étaient très compliquées, notamment la pelouse qui était impraticable. Mais nous ne sommes pas là pour se plaindre. Notre objectif était de gagner, ce qui fait que nous sommes déçus par ce résultat. Je tiens à mettre l'accent sur la solidarité entre les joueurs aujourd'hui. Tout le monde a répondu présent. Des matches pareils, joués dans des conditions très compliquées, se jouent sur des détails, même si nous avons eu l'opportunité de pouvoir marquer», nous a affirmé Brahimi. Il faut dire que l'équipe nationale a marqué à un moment idéal, en début de seconde période, mais, malheureusement, 30 secondes plus tard, les Gambiens ont réussi à égaliser. Des erreurs d'inattention qu'il faudra éviter dans le futur. «Prendre un but dans la foulée de l'ouverture du score est dû à de petites erreurs d'inattention qu'on va essayer d'effacer. Je suis très fier de faire partie de ce groupe. Nous allons continuer à progresser». Quelques consultants ont vu dans cette partie, un manque d'organisation et notamment de technicité, les supporters n'ont pas manqué d'applaudir les joueurs pour leur performance et ils restent persuadés que l'Equipe nationale a laissé apparaître un nouveau souffle prometteur.