Le débat sur la réforme du baccalauréat, ainsi que la cinquième, avec le artenaire social, débutera le mois d'octobre prochain, a déclaré hier à Alger, la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit. Lors de son passage, hier, à l'émission «l'Invité de la rédaction», sur les ondes de la Chaîne lll de la Radio algérienne, la ministre a répondu à une interrogation sur la raison de la baisse du niveau scolaire. Ainsi, elle a assuré avoir identifié «toutes les difficultés que rencontrent les élèves lors des examens». A partir de là, a ajouté la première responsable du département de l'éducation, «il était primordial de produire des alternatives». Pour ce faire, «nous avons construit durant ces quatre années (depuis que la ministre occupe le poste : ndlr), des références par matière en nous appuyant sur au moins trois éléments essentiels qui font partie des normes internationales sur des compétences en matière de compréhension de l'écrit, au niveau de la culture mathématique et scientifique». En ce qui concerne la réforme de l'examen du baccalauréat, la ministre a révélé que cela ne se fera pas cette année. A ce sujet, elle a expliqué que sa tutelle «va débattre, suite à un consensus avec le partenaire social, dès le mois d'octobre prochain», signalant que la réforme ne concernera pas le brevet mais seulement la cinquième et le baccalauréat. Le ministère de l'Education nationale avait présenté des propositions relatives à la réforme de l'examen du baccalauréat à l'issue d'un atelier national portant sur ce thème et des réunions entre les représentants du ministère et les partenaires sociaux en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il s`agit, entre autres, de la réduction du nombre de jours de l'examen de 5 à 3 avec deux matières par jour, de la méthode de correction, de notation et d'évaluation, du coefficient et du principe de graduation dans la réforme. Pour la rentrée scolaire de 2018/2019, la ministre a annoncé «la mise en œuvre de trois grandes lignes directrices, citant dans l'ordre la refonte pédagogique ainsi que le repositionnement et la requalification de l'école primaire». Ainsi, a-t-elle noté que «les autres chantiers visent à asseoir une plus grande cohérence du projet éducatif et à recentrer les actions de son ministère en matière de normalisation, de production de protocoles et de réglementations». Benghebrit a expliqué que «toutes ces actions seront animées durant la première et seconde année primaire par des inspecteurs chargés de former les enseignants à établir les plans d'apprentissage, d'évaluation pédagogiques et de contrôle continu des élèves». A ce propos, elle a révélé que «les quelques 11.000 enseignants qui viennent d'être recrutés ont tous bénéficié de séances de formation animées par des inspecteurs et d'enseignants formateurs chargés de leur inculquer les pratiques réelles des classes durant toute l'année scolaire». Par ailleurs, la ministre a affirmé que son département «a récupéré, à ce jour, 28 instituts de formation d'enseignants, dont certains demandent à être réaménages vue leur état lamentable». A propos de l'important redoublement de classe par nombre d'élèves, Benghebrit a expliqué qu' «il se situe à 5% contre 12% auparavant pour ce qui concerne le niveau primaire, de 18% contre 23% pour le moyen et de 15% contre 28% pour ce qui concerne le secondaire». A travers cette tendance dégressive, elle a constaté «une baisse des taux de redoublement», jugeant cependant que ceux-ci ne sont pas encore «à la mesure de nos attentes». Pour rappel, plus de 9 millions d'élèves ont rejoint les bancs de l'école le 5 septembre dernier, à travers le territoire national, répartis sur 27.351 établissements éducatifs, outre le recours aux classes préfabriquées pour remédier au problème de la surcharge durant l'année scolaire. Le coup d'envoi de la rentrée scolaire 2018/2019 a étédonné à partir de la wilaya de Mascara sous le slogan «faire du vivre ensemble en paix: un acquis et un principe éducatif et citoyen».