Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a saisi l'occasion d'une réunion tenue, hier, avec les directeurs de wilaya de son secteur, pour donner les principales nouveautés qui caractérisent la rentrée de la formation et de l'enseignement professionnels fixée au dimanche 23 septembre. Le ministre, cité par l'APS, a annoncé qu'elle sera marquée par une plus grande diversification de l'offre afin de répondre aux besoins des entreprises et du marché de l'emploi. Cela se traduit, a-t-il précisé, par la programmation de 440 spécialités dont 29 nouvelles couvrant les 23 branches professionnelles, sanctionnées par des diplômes d'Etat; 110 spécialités visent l'obtention d'un certificat de qualification professionnelle. Selon le ministre, l'intérêt aux filières de formation professionnelle prioritaires a augmenté de façon graduelle ces dernières années. Il en donne pour preuves, les spécialités relevant du domaine de l'industrie représentant 25,40% de l'offre globale, alors qu'elle ne dépassait pas les 22,7% en septembre 2017, ou la filière hôtellerie, tourisme et artisanat qui représente 15,69% de l'offre, alors qu'elle représentait seulement 10,3% aux cours de la même session de l'année dernière. La filière du BTP connaît également une évolution représentant 12,41% de l'offre globale, et il s'agit de même pour la filière de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire qui représente 9,31%, a-t-il fait observer. Le ministre a évoqué la mise en œuvre et l'approfondissement de la nomenclature des branches professionnelles et des spécialités «édition 2018», précisant que ce document constitue l'instrument de veille et d'observation des métiers. «C'est l'outil de référence légal des formations et diplômes de la formation professionnelle», a souligné le ministre, expliquant que «la nouvelle édition compte 23 branches professionnelles, avec l'introduction d'une nouvelle branche «Art, Culture et Patrimoine», et la restructuration de quatre branches de l'édition 2012. Elle renferme, également, «478 spécialités avec l'introduction de 54 spécialités nouvelles», a-t-il ajouté. L'accent est mis sur la rénovation des équipements technico pédagogiques, l'amélioration de la gestion de la gouvernance des établissements, dans le cadre de l'utilisation rationnelle des moyens fournis par l'Etat. Le ministre a expliqué que «le choix de gérer et d'utiliser de manière rationnelle les moyens mis à la disposition par l'Etat, intervient non seulement comme une adaptation à une situation financière difficile, dans notre pays, mais aussi comme un choix délibéré dans le cadre d'une bonne gouvernance de nos établissements». Le ministre a également insisté sur la nécessité de donner davantage d'importance à l'information et la communication afin de «réunir les conditions nécessaires à la sensibilisation et à la prise en charge de la formation du plus grand nombre de demandeurs». La communication doit être une action «permanente», dont il faut "intensifier les actions notamment en ce qui concerne «l'information sur les spécialités, la vulgarisation des modes et dispositifs de la formation professionnelle, et l'accentuation des actions d'information sur la nouvelle organisation du cursus de l'enseignement professionnel», a-t-il indiqué, appelant, à cet égard, à «impliquer» les différents partenaires socioéconomiques dans les différentes actions d'information.