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Un geste historique salué unanimement
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 09 - 2018

La reconnaissance officielle de la responsabilité de l'Etat français dans l'assassinat de Maurice Audin, en juin 1957, constitue sans doute un des plus grands événements dans les relations algéro-françaises, d'autant plus qu'il concerne le domaine ultra-sensible du travail de mémoire. En attendant de reconnaitre l'assassinat de Larbi Ben M'Hidi par l'armée française.
Réagissant à chaud au communiqué de la présidence française, diffusé jeudi, qui reconnaît que le militant algérien Maurice Audin, disparu en juin 1957, est «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France» le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni a qualifié, le même jour à Alger, dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), de «pas positif louable» cette reconnaissance par l'Etat français de sa responsabilité dans la disparition et la torture, durant la Guerre de libération nationale, de Maurice Audin Les crimes perpétrés par les autorités françaises contre les Algériens durant l'ère coloniale «ne peuvent être niés que par un oublieux et un ignorant de l'histoire», a déclaré le ministre, cité par l'APS, ajoutant que le pas du président français «est une preuve qu'il y aura davantage de reconnaissances».
En France, les réactions ont été tout aussi unanimes pour saluer le « geste historique » du président Emmanuel Macron. Vendredi, la veuve de Maurice Audin, Josette, son fils Pierre Audin, étaient à la fête de l'Humanité à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis à l'inauguration d'une place Maurice Audin sur le stand national du parti communiste français (PCF) en présence du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, le député LREM proche de la famille Audin, Cédric Villani, le député PCF Sébastien Jumel et l'ambassadeur d'Algérie en France. "Fruit d'un très long combat mémoriel», «c'est la première fois qu'un chef d'État reconnaît ainsi la torture et la disparition [à l'initiative de l'Etat] de militants pendant la guerre d'Algérie», a ajouté Patrick Le Hyaric directeur du journal L'Humanité.
Ce journal qui a toujours milité pour la vérité sur la disparition de Maurice Audin, a éclaté sa une avec la photo du militant algérien avec un titre «Enfin ! Le crime d'Etat reconnu». «Dans un pays où sept ans de guerre de libération ont laissé des plaies toujours à vif, l'affaire Audin reste un emblème des atrocités commises par l'armée et l'Etat français», relève-t-il dans un article qui plaide pour la reconnaissance du crime commis contre des milliers d'Algériens disparus. Le quotidien Libération, dans son édito «Maurice Audin et la torture en Algérie : une salutaire reconnaissance», écrit : «Le geste hautement symbolique d'Emmanuel Macron est l'aboutissement d'un processus à l'œuvre depuis longtemps».
Quant au journal Le Monde, dans son édition de vendredi parue jeudi soir, il a titré sa une sur cinq colonnes «Guerre d'Algérie : le geste historique d'Emmanuel Macron». «Après plusieurs mois de réflexion, il a décidé de reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la mort de Maurice Audin, ce mathématicien communiste, militant de l'indépendance de l'Algérie, arrêté le 11 juin1957 en pleine bataille d'Alger, torturé par l'armée française», écrit le journal. Il a ajouté que pour la première fois, «il reconnaît officiellement que l'Etat français a failli en permettant le recours à la torture lors de la guerre d'Algérie».
L'événement a occupé l'essentiel de l'actualité française où depuis l'annonce les radios, chaînes de télévision et sites d'informations ont relayé les informations, commentaires, décryptages et interviews. Rappelons que Cédric Villani, mathématicien et député LREM, qui a présidé auparavant le Prix Maurice-Audin des mathématiques, avait révélé jeudi matin sur les ondes d'une radio française que le président Emmanuel Macron va reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la disparition et la torture de Maurice Audin. Le jour même, le président français en compagnie de Cédric Villani et du député PCF de la Seine-Maritime, Sébastien Jumel, s'est rendu à Bagnolet, au domicile de la veuve de Maurice Audin, pour lui remettre une déclaration reconnaissant que le jeune mathématicien et militant communiste, disparu en juin 1957, était mort sous la torture du fait d'un «système légalement institué» alors en Algérie par la France.


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