Les Nations unies ont rendu hommage lundi à Nelson Mandela, ancien dirigeant de l'Afrique du Sud et héros de la lutte contre l'apartheid, lors d'un Sommet au cours duquel le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'a qualifié de l'un «des grands dirigeants de l'humanité». Le SG de l'ONU a indiqué à l'ouverture de ce sommet que «Nelson Mandela incarnait les plus hautes valeurs des Nations unies», soulignant qu' «il avait consacré sa vie à servir sa communauté en tant qu'avocat, prisonnier d'opinion, artisan de la paix et président». «M. Mandela a fait face à ses oppresseurs au tribunal, sachant qu'ils avaient le pouvoir de vie et de mort, et il a refusé de reculer. Quand il était prisonnier politique, il a fermement refusé que sa dignité ne soit compromise et il est devenu un point de ralliement pour un mouvement mondial qui a conduit au démantèlement du régime d'apartheid», a ajouté le secrétaire général. Affirmant que Nelson Mandela était le «phare pour les droits de l'homme et l'égalité des chances», le SG de l'ONU a rappelé que «sous le leadership de Madiba, l'Afrique du Sud avait élargi l'accès aux soins de santé, à l'éducation, au logement, à l'eau, à l'assainissement et à l'électricité». «Au-delà des frontières de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela a eu une profonde influence sur la paix et la démocratie», a poursuivi M. Guterres, citant le Burundi, où l'ancien dirigeant sud-africain a joué un rôle déterminent dans la négociation de l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation. «Aujourd'hui, nous nous souvenons d'un homme d'une grande sagesse, d'une dignité discrète et aux réalisations exceptionnelles, qui a travaillé sans relâche pour la paix et la dignité humaine partout dans le monde», a fait observer chef de l'ONU. Lors de ce Sommet, tenu à l'occasion de la célébration du 100e anniversaire de Madiba les 193 Etats membres de l'ONU ont adopté une déclaration politique. Selon le texte de cette déclaration, la période 2019 - 2028 a été décrétée comme la «Décennie de paix Nelson Mandela» appelant tous les dirigeants mondiaux à «rendre l'impossible possible» et à «redoubler d'efforts pour poursuivre la paix et la sécurité internationales, le développement et les droits de l'homme». Cet événement intervient à la veille de l'ouverture mardi du débat général de la 73ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, marqué par la participation des chefs d'Etat, de gouvernement, et de délégation des 193 Etats membres. Une statue de Madiba dévoilée à New York Dans le cadre de la célébration du 100e anniversaire de l'ex-président sud- africain, décédé en 2013, le secrétaire général a dévoilé également une statue de Nelson Mandela, au siège de l'organisation, à New York, en présence de la présidente de l'Assemblée générale des Nations unies, Maria Fernanda Espinosa et du président de l'Afrique du Sud, Matamela Cyril Ramaphosa. Remerciant le gouvernement sud-africain qui a fait don de cette statue à l'ONU, Antonio Guterres a indiqué qu' «à partir de maintenant, tous les délégués, le personnel et les visiteurs aux Nations unies peuvent être constamment inspirés par l'héritage de Madiba en regardant cette magnifique statue». Le secrétaire général de l'ONU, a soutenu que M. Mandela «symbolisait les plus grandes valeurs des Nations unies qui sont, selon lui, la paix, le pardon, la compassion et la dignité humaine». «Je suis heureux d'être avec vous aujourd'hui pour dévoiler cette statue de l'un des grands leaders de l'humanité. Nelson Mandela incarnait les plus hautes valeurs des Nations unies, qui sont la paix, le pardon, la compassion et la dignité humaine», a affirmé M. Guterres lors de cette cérémonie. Mandela «était un champion pour tous - dans ses paroles et dans ses actions. Il était prêt à se battre et à mourir pour les idéaux qu'il tenait si cher», a appuyé le chef de l'ONU. Pour M. Guterres, la lutte contre l'apartheid marque un tournant dans les droits de l'Homme et la liberté. Le mérite «revient au peuple sud-africain, mais l'ONU a joué son rôle, un rôle dont nous devrions être fiers». «Il est donc plus que approprié que notre siège soit honoré par cette statue», a conclu le secrétaire général des Nations unies.