Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a mis l'accent, jeudi à Alger, sur la nécessaire révision et amendement des lois régissant les biens wakfs en Algérie pour s'adapter aux changements et traiter les dysfonctionnements relevés dans ce domaine. Répondant à un député lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Aissa a affirmé que «le temps est venu pour procéder à la révision et l'amendement des lois régissant les biens wakfs en vue de corriger certains dysfonctionnements relevés et s'adapter aux changements». L'amendement de ces lois a pour objectif de mobiliser et de développer l'assiette économique des biens wakfs, relancer les volets relatifs à l'investissement et l'administration des biens wakfs et bénéficier des expériences récentes en la matière, a fait savoir le ministre. Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département a approuvé, dès la publication au Journal officiel n°52 du décret exécutif fixant les conditions et modalités d'exploitation des biens immeubles wakfs, plusieurs projets d'investissement, notamment l'ouverture d'une clinique et d'une banque, relevant, à ce propos, que ces projets seront généralisés à plusieurs wilayas dans les jours à venir. Il a ajouté, dans le même cadre, que le ministère des Affaires religieuses avait procédé au lancement effective de l'opération de promotion des terres wakfs à caractère agricole, et ce conformément aux dispositions du décret exécutif 70/14 promulgué en 2014, fixant conditions et modalités de location des terres wakfs destinées à l'agriculture. Se félicitant, par ailleurs, des efforts consentis en matière d'encadrement du travail religieux en Algérie suivant «la religion de nos aïeux et notre référent religieux national», Aissa a assuré que l'Algérie était devenue une école pour plusieurs pays de monde en matière de lutte contre l'extrémisme idéologique et religieux, en sus de l'organisation de sessions de formation au profit des imams et l'envoi de récitants en Europe pour officier les prières durant le mois sacré du Ramadhan.