La loi régissant les wakfs, notamment les terres qui peuvent être exploitées pour l'investissement, doit être revue prochainement, selon le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa. Répondant aux questions des députés portant sur l'évaluation des wakfs, Mohamed Aissa a indiqué qu'il est temps d'amender la loi sur les wakfs, pour faire face à des soucis d'actualité, et corriger quelques insuffisances que connaît l'actuelle loi. Pour cela, le ministère a préparé un groupe de travail technique, constitué de plusieurs secteurs, pour mettre en œuvre l'avant projet de loi. Cet amendement vise en premier lieu, selon le ministre, à l'exploitation économique des biens et terrains des wakf dans l'investissement, ce qui les rend plus rentables pour le ministère et l'économie en générale. Le ministre des wakfs a rappelé le cas des terres agricoles qui appartiennent au domaine des wakf, et qui ont été régularisées et mises en exploitation, et cela selon le décret exécutif 14-70 de l'année 2014, qui détermine la manière de location des terrains des wakfs destinés à l'agriculture. Mais dans la situation actuelle, il est important de renforcer les capacités financières externes et internes du pays, et les institutions des wakfs constituent une opportunité pour renflouer les caisses de trésor public afin de soutenir la croissance. Dans ce sens, le ministère a présenté un décret exécutif, qui détermine la manière d'exploitation du foncier des wakfs pour l'investissement. Cette démarche «entre dans le cadre de la volonté du ministère, d'apporter un soutien en termes des capacités d'investissement disponible». «Ce projet a été validé par le gouvernement en Avril 2018, et décrété en août, et il a ouvert la possibilité d'investissement pour les opérateurs économiques nationaux ou étrangers. Ces derniers sont appelés à présentés des offres pour une concurrence. Les meilleurs projets seront acceptés et pourront bénéficier d'une cession, ou location d'une durée qui varie entre 15 à 30 ans renouvelable». a expliqué encore Mohamed Aissa.