Douze Palestiniens ont été tués et près de 1 000 autres blessés en l'espace de quinze jours, a révélé le bureau de coordination pour les affaires humanitaires des Nations Unies, dans le rapport, repris par l'agence de presse palestinienne, Wafa. Le document fait état de neuf Palestiniens tués dont trois enfants lors de leur participation dans les manifestations de la Marche du retour dans la bande de Ghaza, entre le 11 et le 24 du mois en cours par les forces militaires israéliennes. Au moins 829 autres, ont été blessés dont 97 enfants et six femmes. Quelque 103 autres, ont été blessés dans différentes régions de la Cisjordanie occupée, dont 56 enfants. S'ajoutent à cela, dix bâtiments palestiniens démolis sous-prétexte d'absence de construire, 200 oliviers déracinés, et 132 campagnes d'incursion et de fouille par les forces israéliennes. Selon le rapport onusien, les pêcheurs palestiniens ont également été ciblés au large de l'enclave. Ils ont été agressés par des tirs de la marine israélienne, ont subi des arrestations, et ont vu leurs bateaux confisqués. Vendredi, sept Palestiniens, dont deux garçons de 12 et 14 ans, ont été tués par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Ghaza, selon le ministère de la Santé . Il s'agit de la journée la plus sanglante depuis le 14 mai dernier qui avait vu la mort de plus de 60 Palestiniens lors de violences coïncidant avec l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Al Qods occupée. Depuis le 30 mars dernier, l'enclave palestinienne est le théâtre des agressions israéliennes contre des Palestiniens qui manifestent pacifiquement pour demander la levée du blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui leurs terres en 1948. Au moins 194 palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, pour la majorité, lors de manifestations pacifiques près de la barrière érigée par l'occupant israélien à Ghaza. L'icône de la résistance palestinienne Ahed Tamimi honorée par le Real Madrid L'adolescente palestinienne, Ahed Tamimi, emprisonnée pendant huit mois pour avoir giflé un soldat israélien, a été honoré samedi par l'un des plus grands clubs de football espagnol et mondial, le Real Madrid, en l'accueillant au sein du stade Santiago-Bernabéu, ont rapporté des médias internationaux. L'icône de la résistance palestinienne a fait dimanche la une des journaux espagnols après que le Real Madrid a eu à lui réserver un accueil chaleureux samedi dans son stade officiel. Selon Marca, photo à l'appui, Ahed Tamimi est en visite en Espagne cette semaine avec sa famille pour participer à différents événements sociaux et politiques dans l'objectif d'informer l'opinion publique espagnole sur les crimes et les abus des forces d'occupations contre les palestiniens, particulièrement les enfants. Peu avant le match de derby du Real Madrid avec ses rivaux d'Atletico Madrid, Tamimi s'est vu offrir un maillot du Real et a posé pour des photos avec Emilio Butragueno, directeur des relations institutionnelles du Real Madrid. Ahed Tamimi a reçu un maillot frappé du nom "Ahed" au dos, ainsi que le numéro neuf communément utilisé par les grévistes palestiniens. L'adolescente palestinienne, aujourd'hui âgée de 17 ans, a été invité à visiter le stade du Real Madrid à Santiago-Bernabéu avec son père. Elle devra prendre la parole lors de plusieurs événements politiques en Espagne et ailleurs pour sensibiliser l'opinion espagnole sur les crimes de l'occupation israélienne contre les Palestiniens. Le voyage de Tamimi en Europe s'est révélé être un véritable cauchemar pour les dirigeants israéliens qui ont tenté de l'empêcher de se rendre dans le vieux continent. Son père, Basim Tamimi, a informé la presse européenne qu'Israël voulait à tout prix empêcher sa fille de voyager à l'étranger et de parler de l'occupation de la Palestine. Ahed Tamimi avait attiré l'attention internationale sur les crimes et les mauvais traitements infligés par l'armée israélienne aux enfants palestiniens lors de la diffusion en décembre 2017 d'une vidéo la montrant frappant dans la cour de sa maison, en Cisjordanie occupée, des soldats israéliens qui sont venus arrêter son frère. Arrêtée puis condamnée à huit mois de prison par un tribunal militaire israélien, l'adolescente palestinienne avait ensuite vu sa demande de libération anticipée rejetée en juin, avant d'être libérée fin juillet dernier avec sa mère, qui avait été également incarcérée pour avoir participé à la diffusion de cette scène sur les réseaux sociaux. L'affaire d'Ahed Tamimi a trouvé un large écho chez les Palestiniens et l'opinion internationale, louant en elle un exemple de courage et de résistance face aux crimes israéliens en Palestine occupée. Les organisations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé la sévérité de la peine infligée par l'occupant israélien à l'adolescente. Selon l'ONG Defence for Children International, environ 500 à 700 mineurs palestiniens sont arrêtés chaque année par les forces d'occupation israéliennes. L'agence des Nations unies pour l'enfance (Unicef) avait dénoncé, quant à elle, les mauvais traitements infligés aux mineurs palestiniens en détention par Israël qui étaient "généralisés, systématiques et institutionnalisés".