Le football national continue de faire face à des vents violents qui le déséquilibre. La dernière Assemblée générale extraordinaire aura montré toutes les erreurs de la Fédération algérienne de football. Adoption totale des idées de Zetchi. Pas un seul membre a dit non. Le charme est consommé. «Jamais, au plus grand jamais dans l'histoire du football, nous n'avions assisté à une élection totalement acquise à un projet». Tout le monde avait constaté que lors des travaux de l'AGEx, des membres avaient voté sans en avoir la qualité ou le droit de le faire, conformément au décret 14-330. Dans un débat sur cette question engagée sur une chaîne de télévision privée, un confrère-expert sur les questions du football déclarait «des personnes jouissant de la qualité de membre de l'assemblée générale ont voté en faveur du projet présenté par la FAF alors qu'elles ne jouissent pas du droit de vote. Les images publiées sur le site de la Fédération ne laissent subsister aucun doute sur la transgression de l'article 5 du décret 14-330». Et d'ajouter «il y avait une anomalie relevée samedi à l'issue de l'AGEx et concernant le chiffre des membres de l'assemblée générale qui était de l'ordre de 120 (chiffre avancé par la FAF). A l'AG élective de mars 2017 qui a porté Kheïreddine Zetchi à la tête de la FAF, l'assemblée générale était composée de 103 membres, alors que celles d'avril 2018 (AGO) et octobre 2018, les membres sont passés de 112 à 120». Ce ne sont certes pas des détails mais des références qui indiquent que des textes ne seraient pas totalement respectés et dont leurs répercutions ne feraient que dévoiler le fonctionnement de l'institution. D'autres réactions mettent le feu aux débats, à l'image des Espagnols recrutés pour prospecter et cocher les adolescents qui pourraient, demain être la relève des équipes de football. L'on s'interroge sur une autre information qui fait le tour des plateaux télés, en l'occurrence, le recrutement à court thème d'un DTN étranger ? L'autre facette du stade, nombreux sont ceux qui attendent à ce que la FAF, prenne la même initiative pour débattre des questions qui enveloppent la violence dans nos stades. Une AGEx sur ce thème ne serait pas de trop même si on bloque les rencontres de football durant l'événement. Un autre dossier fait du bruit, la tenue de la session mensuelle du bureau fédéral, ce vendredi 26 octobre 2018, les deux présidents respectivement de la FAF et de la LFP ont reçu, Zaïm en vue d'ouvrir le dossier fermé depuis fort longtemps et qui concernait le non-paiement de quelques joueurs, ce à quoi, Zaïm sort de la réunion rassuré et annonce dans un enregistrement vidéo publié sur le même site de la FAF que «l'USM Annaba vient de bénéficier d'un nouveau délai pour payer cette dette (de 9 milliards 600 millions de centimes), soit jusqu'à la fin de la saison, et révèle également que son club pourra recruter lors du prochain mercato hivernal». «La commission invite le club à régulariser la situation financière pour les 20 joueurs dans un délai de 15 jours, au plus tard le 5 novembre 2018. Par défaut, la commission prend les sanctions citées dans l'article 91 du code disciplinaire de la FAF», note le communiqué de la CD de la LFP. Que prévoit justement l'article 91 du code disciplinaire de la FAF ? «Outre les dispositions prévues par l'article 90 du présent code disciplinaire, tout club, entraîneur, joueur qui ne paie pas intégralement ou paie en partie une somme d'argent due à un autre membre (fédération, club, joueur, entraîneur) ou à la FIFA, bien qu'il ait été condamné par un organe quelconque de la FAF, de la FIFA ou du TAS (décision financière) ou quiconque ne respecte pas une décision non financière de ces mêmes organes et instances sera sanctionné d'une amende de cinquante mille dinars (50 000 DA), par la suite, il recevra des autorités juridictionnelles de la LFP, la Fédération et/ou d'autres instances internationales un dernier délai de grâce pour s'acquitter de sa dette, s'il s'agit d'un club, il sera mis en garde d'avoir à régler sa dette sous peine de déduction de points ou de rétrogradation dans la catégorie inférieure», stipule cet article. Le CRB est aussi en droit de réclamer réparation suite à la déduction des 3 points. «En vain. Pourquoi ? Aujourd'hui, la direction du CRB n'est-elle pas en mesure de demander réparation, soit restituer les trois points défalqués au club, voire même reprogrammer la rencontre CRB-ASAM que le Chabab a perdue sur tapis vert ?». Voilà ce qui devrait faire marquer une pause à la FAF pour reprendre son souffle, et récupérer ses forces afin de se refaire une jeunesse digne de ses missions. La FAF ne pourra pas continuer à fonctionner de cette sorte. Le ton monte, ça et là, notamment après l'accusation des médias étrangers. Là aussi, il était attendu une réaction sevrée de la part du bureau fédéral, et des présidents des clubs qui sont montrés du doigt.