L'Algérie rassure l'Europe qui s'inquiète pour les migrants clandestins, elle rapatriera tous ses ressortissants qui s'y trouvent en situation irrégulière. Selon les déclarations faites, hier à Alger, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui a réaffirmé que l'Algérie tient aux conditions de rapatriement fixées, à l'instar de la confirmation de l'identité du ressortissant à rapatrier. En marge d'une conférence de presse tenue, hier au Centre international des Congrès à Alger, co-animée, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et son homologue italien, Giuseppe Conte, le Chef de l'Exécutif a répondu à plusieurs questions relatives à la migration clandestine, dossier qui inquiète les pays européens. A ce sujet, le Chef du gouvernement a confirmé que l'Algérie «rapatriera tous ses enfants, dans le cadre des conditions fixées». Celles-ci concernent, en premier lieu la confirmation de l'identité de la personne à rapatrier. Dans ce sens, plus en détails, Ahmed Ouyahia a confirmé que «plusieurs ressortissants issus d'autres pays maghrébins se présentent comme étant des Algériens». D'autre part, le Premier ministre a répondu que «le dossier lié à la migration qui concerne l'Algérie et l'Italie est clair entre les deux parties». D'ailleurs, il a réaffirmé que «l'Algérie refuse d'ouvrir des centres de rétention de migrants sur son territoire, il est de son devoir, de recevoir ses ressortissants en situation irrégulière à l'étranger», a-t-il estimé. D'autre part, le Premier ministre a dévoilé que «plus de 40 000 Algériens vivent en situation régulière en Italie, alors que moins de 900 sont en situation irrégulière». De ce fait, il a insisté sur le fait de «respecter les conditions fixées par les autorités algériennes pour le rapatriement, spécialement le fait de confirmer l'identité du ressortissant à rapatrier». Sur le plan économique, le Premier ministre a révélé qu'«environ 50 accords bilatérales ont été signés, jusqu'à aujourd'hui, entre l'Algérie et l'Italie dans plusieurs secteurs». En outre, il a estimé que «les deux pays ont besoin de renforcer leur partenariat économique dans les différents secteurs, notamment celui des hydrocarbures, c'est ce que nous avons étudié durant notre entretien», a-t-il ajouté. Dans ce sens, il a confirmé que «les deux parties ont la volonté de consolider la coopération dans le domaine sécuritaire, ainsi que la lutte contre le crime en tout genre». Sur le dossier libyen, le Chef du gouvernement a souligné que durant l'entretien, il a été profondément débattu, «dans l'objectif de trouver une solution pacifique pour cette crise».