La 9e édition du Salon Djurdjura des arts plastiques placée cette année sous le thème «Sur le chemin de tajmaât», s'est ouverte jeudi à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, avec la participation d'une cinquantaine d'artistes de la wilaya. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de l'artiste Denis Martinez, auquel est dédiée cette édition, qui n'a pas caché sa «joie de se retrouver encore une fois en ce lieu (la maison de la culture)» où un grand espace lui a été exclusivement réservé pour exposer ses différentes créations, tableaux et fresques, retraçant son parcours. Retraçant sa trajectoire à travers ses œuvres qui expriment «la diversité de l'Algérie», l'artiste a plaidé pour "l'émergence de capitales culturelles à travers toutes les wilayas du pays pour permettre «l'expression de l'algérianité dans sa diversité et le partage entre les artistes et les algériens». Dans son allocution d'ouverture, la directrice locale de la culture, Nabila Goumeziane, a indiqué que le salon demeure «un forum de rencontres et d'échanges entre artistes» et «revêt une importance particulière dans la mesure où il recherche à maintenir une dynamique permanente de création dans le domaine des arts plastiques au niveau de notre wilaya». Outre des expositions, ventes-dédicaces, ateliers et plusieurs autres activités, le salon sera ponctué par une table ronde qui sera animée dimanche 25 novembre par les artistes plasticiens, Ouchene Smail, Karim Sergoua et Abdelhalim Kaibeche. Elle sera suivie d'une conférence-débat ayant pour thème «Le rêveur d'impossible : Denis Martinez dans l'aventure du raconte-Arts» qui sera donnée par Hacène Metref et Youcef Merahi. Des activités destinées à la frange juvénile sont également au programme de cette manifestation, à l'exemple des ateliers de calligraphie, de peinture, de dessin et de lecture qui seront toutes dédiées au thème de Tajmaât et qui seront animées par plusieurs artistes. Né en 1941 à mers-El Hadjadj, Denis Martinez est l'un des plus importants artistes algériens contemporains. Après une carrière d'enseignants à l'école des Beaux-arts d'Alger de 1963 à 1993, il s'exile en France où il initie plusieurs manifestations culturelles portant sur la culture algérienne. «Culture algérienne, cultures vivantes» en 1995, «Expressions algériennes contemporaines» en 2000 et «Jonctions Djazair» en 2003. En 2004, il est l'initiateur, avec Hassan Metref et salah Silem, du festival nomade Raconte-Arts qui sillonne depuis, chaque été, un des villages de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il se lança également, à la même période, dans une aventure qui l'a amenée à intervenir régulièrement avec des «créations éphémères», en compagnie d'autres artistes, à travers des tajmaâts de plusieurs villages de la Kabylie.