Un Colloque national consacré à la linguistique a été organisé du 21 au 22 novembre à l'université Hassiba Benbouali de Chlef par le laboratoire de la didactique et de l'analyse du discours. Placée sous le thème de «La problématique sur la méthodologie du cours de linguistique informatique», cette rencontre scientifique s'est articulée aussi bien sur la problématique de la méthodologie de «linguistique moderne» que sur sa relation avec le traitement automatique des langues. Selon la présidente du colloque en l'occurrence Dr. Radhia Benaariba : «ce colloque a pour objectif de mettre la lumière sur les méthodologies et méthodes modernes de l‘enseignement de la linguistique dans son aspect nouveau. Dans sa première édition, le colloque tentera de faire un essai de définitions de la linguistique informatique et ce, à travers les interventions des chercheurs en linguistique (arabe-français-anglais), en informatique, en mathématiques et traduction-interprétation). Le colloque est une occasion pour distinguer le traitement automatique des langues (TAL) de la linguistique informatique car souvent les chercheurs confondent les deux disciplines différentes mais qui se complètent, de l'avis des spécialistes en la matière. De plus, «La linguistique informatique est un domaine scientifique neuf, né du développement conjoint des modèles mathématiques et informatiques (théorie des langages formels) et de la formalisation des descriptions linguistiques. Il a pour objectif le traitement automatique du langage naturel et il se situe au carrefour de la linguistique et de l'intelligence artificielle ou des sciences cognitives dans leurs recherches sur le langage naturel.» C'est ainsi que la linguistique informatique définit par les linguistes. Dans le domaine linguistique, les spécialistes se pencheront notamment sur le processus de production du langage et de sa compréhension par le «sujet» ainsi que sur les différents paramètres intervenant dans l'activité langagière, explique Dr. Benariba. Selon professeur Abdelkader Charef, en sa qualité du président du comité scientifique, pas moins de 100 propositions de communications ont été retenues par son comité. «Nous avons répartis les intervenants venus de plusieurs universités algériennes, sur 6 séances plénières et 5 ateliers scientifiques, durant les deux journées de la rencontre » précise Pr. Charef. Et d'ajouter que «Le programme de cette rencontre, de deux jours, comprend des conférences et des ateliers au profit des chercheurs de plusieurs disciplines et des doctorants». Les travaux du colloque ont été riches en communications et interventions scientifiques. La caractéristique principale de cet évènement réside dans la transdisciplinarité et la multidisciplinarité des intervenants et des contenus de leurs interventions. Dr. Fatima Zahra BElkderdim, informaticienne et mathématicienne a traité de la thématique des voyelles en langue arable ; dans son intervention intitulée «La Modalisation du Sukun et application» a démontré comment intégrer cette voyelle spécifique à la langue arabe dans le langage machine et ce pour un meilleur traitement automatique de la langue arabe. Un autre matheux et amoureux de la langue arabe, en l'occurrence Dr. Mahdi Bouziane venu de l'université de paris VI a vulgarisé la nation de l'apport de la méthode mathématique dans l'informatisation de la langue arabe. À l'issue des travaux du colloque, Dr. Rabia Benarbia a lu publiquement les recommandations faites et sélectionnées par les intervenus avant que le professeur Ahmed Benaâdjmia, directeur du laboratoire, prenne la parole pour clôturer les travaux dans la séance plénière. «Je tiens à remercier tous les présents qui nous sont venus de loin. Sans les efforts de tous les acteurs des comités scientifiques et d'organisation, ce colloque n'aurait pas réussi. Nous souhaitons que la prochaine édition sera internationale pour qu'il y ait un échange scientifique plus fructueux», a-t-il conclu le Pr. Benâadjmia.