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Les exportations en dehors des hydrocarbures et de ses dérivées
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 11 - 2018

Les résultats globaux obtenus en matière des réalisations des échanges extérieurs de l'Algérie pour la période de l'année 2017 font ressortir un déficit de la balance commerciale de 11,19 milliards de dollars US, soit une diminution de 34,39% par rapport à celui enregistré durant l'année 2016.
Cette tendance s'explique essentiellement par la hausse plus importante des exportations des hydrocarbures de 15,78%, par rapport à celle des importations qui ont enregistré une légère baisse de 2,4%. En termes de couverture des importations par les exportations, les résultats en question, dégagent un taux de 76% en 2017 contre un taux de 64% enregistré en 2016. Les importations Algérienne ont diminué de 2,4% par rapport à l'année 2016, passant de 47,08 milliards de dollars US à 45,95 milliards de dollars US.
Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des exportations à l'étranger durant l'année 2017 avec une part de 94,54% du volume global des exportations, et une augmentation de 16,45% par rapport à l'année 2016. Les exportations «hors hydrocarbures», qui restent toujours marginales, avec seulement 5,46% du volume global des exportations soit l'équivalent de près de 1,89 milliard de Dollars US, ont enregistré une augmentation de 5,21% par rapport à l'année 2016.
Les groupes de produits exportés en dehors des hydrocarbures sont constituées essentiellement de dérivées d'hydrocarbures, donnant un total de 67,01% pour 2016 et 64,67% en 2017 sur les 1,89 milliards de dollars soit 1,22 milliards de dollars restant seulement pour les autres produits 670 millions de dollars. Si l'on prend en compte le phosphate calcium qui représentait 2,90% en 2017, le montant est inférieur.
La structure des échanges extérieurs, janvier fin octobre 2018
Selon le Centre national des transmissions et du système d'information des Douanes (Cntsid). durant les 10 premier mois de 2010 le déficit commercial a été de 4,11 milliards de dollars contre 9,95 milliards de dollars pour la même période 2017 soit une baisse de 5,84 milliards de dollars mais due essentiellement à l'augmentation des recettes d'hydrocarbures. En raison notamment du redressement de cours de pétrole avec une moyenne de 71 dollars le baril contre 50 dollars à la même période de 2017. Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 89% contre 74% à la même période de l'année 2017.
En effet, entre janvier et fin octobre 2018 les importations, elles ont très légèrement reculé à 38,240 mds usd contre 38,374 mds usd à la même période de l'année écoulée, soit une diminution de 134 millions de dollars (-0,35%). Si l'on prend la même tendance, la valeur des importations fin 2018 serait d'environ 45,88 milliards de dollars. En précisant que seulement pour les entrants des camions/voitures clôtureront à environ 3 milliards de dollars fin 2018 avec seulement une vitesse de croisière qui ne dépasse les 25%. Ce qui alourdit leur cout et ne leur permet pas l'exportation malgré toutes les exonérations qui constituent un transfert de valeur. Mais le document le plus pertinent n'est pas la balance commerciale mais la balance des paiements.
A ce montant il faudrait ajouter entre 9/11 milliards de dollars de transferts pour les services qui ont fluctué entre 2010/2017 à 10/12 milliards de dollars/8an et 3 à 4 milliards de dollars de transferts légaux de capitaux rentrant dans le cadre de la règle de s49/51% ce qui donnerait une sorite totale de devises brute fin 2018 entre 59 à 61 milliards de dollars et tenant compte des entrées de devises représentées par les services et autres assez faible d'environ 2 à 3 milliards de dollars un montant net de sorties de devises entre 57/58 milliards de dollars fin 2018.
Ainsi toutes les mesures, règle de s49/51%,licences d'importation, taxes n'ont pas permis une diminution substantielle des sorites de devises montrant que le blocage est ailleurs, que ces mesures bureaucratiques qui d'ailleurs ont eu un effet négatif sur l'appareil de production et le niveau d'inflation, renvoyant aux réformes structurelles. C'est que les exportations durant ces 10 premiers mois ont été de 34,12 milliards de dollars (mds usd) contre 28,424 mds usd sur la même période de 2017, ce qui noud donnerait en tendance 40,9 milliards de dollars fin 2018. Les hydrocarbures ont encore représenté l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger (93,17% du montant global des exportations) en s'établissant à 31,795 mds usd contre 26,896 mds usd, en hausse de 4,9 mds usd (+18,21%).
Mais tenant compte des demi -produits largement constituées de dérivées d'hydrocarbures d'un montant de 1,84 milliards de dollars sur un total de 2,33,nous aurons 64,31% ne restant aux produits nobles exportables où nous devrions également tenir compte de la dévaluation du dinar qui constitue en principe un dumping à l'exportation en plus et des avantages fiscaux, un montant dérisoire de 490 milliards de dollars et en tendance annuelle fin 2018 d'environ 588 millions de dollars. Nous sommes loin de l'euphorie du ministère du commerce de trois milliards de dollars fin 2018.
En résumé, en ce mois de novembre 2018 et cela depuis des décennies, l'Algérie souffre actuellement d'une crise de gouvernance et non d'une crise financière. Trois paramètres stratégiques déterminent l'avenir de l'économie algérienne : le cours du pétrole, influant l'évolution des réserves de change, la trajectoire de la politique socio-économique s'adaptant ou pas aux nouvelles mutations mondiales et la pression démographique (plus de 50 millions d'habitants en 2030), devant créer minimum 300 000/400 000 postes de travail nouveaux par an, nécessitant un taux de croissance annuel sur plusieurs années de 8/9% en termes réel, mais cette crise de gouvernance risque de se transformer dans trois années en crise financière, économique et politique avec l'épuisement des réserves de change horizon 2022.
Comme je l'ai démontré dans plusieurs interviews et contributions internationales , par une nouvelle gouvernance et une plus grande rigueur budgétaire qui permettraient la réduction des coûts par une bonne gestion, la lutte contre la corruption, un meilleur choix de l'allocation des investissements et donc un changement de cap de la politique, économique actuelle, avec un baril entre 60/70 dollars. Tout cela est conditionné par une profonde moralité tant de la société que des dirigeants.
Professeur Abderrahmane Mebtoul, expert international


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