Le Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika a mis en garde contre «les manœuvres politiciennes à l'approche de chaque événement électoral crucial». A quelques mois des élections présidentielles, le président de la République a, dans un message adressé aux walis, lu en son nom par le Secrétaire général de la présidence, Habba Okbi, mis en garde contre «les manœuvres que nous observons à l'approche de chaque échéance cruciale pour le peuple algérien est la preuve tangible de ces intentions inavouées, qui s'éclipsent dès que notre valeureux peuple leur tourne le dos». Ce message a été adressé aux walis, en marge de la rencontre gouvernement-walis qui s'est tenue, hier à Alger au Palais de la nation, dont les travaux se clôtureront aujourd'hui. Dans sa mise en garde, il a donné la responsabilité aux walis de «faire montre de vigilance et de s'attacher à permettre au peuple d'exercer sa souveraineté et de poursuivre son œuvre». Si certains, a jouté Bouteflika «réduisent les enjeux du présent et de l'avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent, pour des raisons obscures, de propager cette idée, vous savez, vous qui êtes sur le terrain, à relever au quotidien les défis sécuritaires et socioéconomiques, que l'enjeu est beaucoup plus grand». Dans ce sens, il a détaillé cet enjeu qui va de «la protection des réalisations accomplies par le peuple ces deux dernières décennies et de leur préservation et valorisation à son projet». Il s'agit, a ajouté le Chef de l'Etat, «de se hisser à un niveau plus élevé dans l'acte de développement et dans l'action politique». Les aventuristes comme décris par le président, «qui font dans la promotion de la culture de l'oubli, du déni et de la négation ne sauront jamais des forces de construction et d'édification. Bien au contraire, ils dissimulent les faucilles du massacre, qu'ils n'hésiteront pas à utiliser pour faire basculer le pays dans l'inconnu». Dans le cadre de cette rencontre, il a exhorté les walis d'en faire «un espace de conception des plus judicieuses voies permettant d'atteindre les objectifs, d'orienter les politiques suivant ces développements et d'évaluer, minutieusement et périodiquement leur mise en œuvre». Cela, a noté Abdelaziz Bouteflika, devrait se faire «loin des traitements conjoncturels, de la logique des chasses gardés sectorielles et de la bureaucratie, devenue un véritable frein pour nos actions».