Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé jeudi à Alger que l'aboutissement des efforts de l'Etat relatifs à la rationalisation de ses dépenses, reposait sur l'efficacité de la gestion des programmes de développement au niveau local. A cet effet, il a appelé les walis à s'impliquer davantage pour maîtriser les situations financières et promouvoir la rationalisation des dépenses. En marge de la clôture de la réunion gouvernement-walis, Ouyahia a précisé qu'il était nécessaire de maîtriser le programme actuel de développement d'une valeur globale de 13.500 milliards de dinars, en évitant les retards qui induisent la réévaluation. Ouyahia a fait savoir que la loi de Finances 2019 prévoyait un montant de 500 milliards de dinars consacrés à la réévaluation des projets en raison du retard cumulé dans les projets. Il a plaidé également pour la prise en charge de la maintenance des structures et des infrastructures réalisées dans le cadre des programmes de développement quinquennaux. «Il est attendu de vous, à titre d'exemple, de visiter les hôpitaux qui, souvent, manquent de quelques équipements. Avec ce petit effort mais substantiel, nous pouvons améliorer l'exploitation des structures publiques et répondre aux aspirations des citoyens», a détaillé le Premier ministre. Ce dernier a estimé nécessaire d'exploiter les clauses des marchés publics pour réduire les coûts des offres des entreprises en charge des projets publics, estimant qu'il était inadmissible de réduire les prix des matières premières comme le ciment et le rond à béton alors que les coûts des contrats demeuraient en leur état. «Les walis sont invités à proposer des programmes locaux qui s'intéressent aux préoccupations quotidiennes du citoyen et assurent d'importants projets à l'image des chemins communaux et des infrastructures sportives, culturelles et approximatives», a soutenu le Premier ministre. A ce propos, Ouyahia a affirmé que cette démarche était traduite par les affectations des programmes du développement local de 60 à 100 milliards de dinars. Aussi, il a appelé à formuler des propositions relatives aux projets de développement destinés aux wilayas du Sud, des Hauts-Plateaux et de la bande frontalière, lesquelles nécessitent davantage d'efforts eu égard à leurs spécificités géographiques et aux enjeux stratégiques. Evoquant la croissance démographique, Ouyahia a affirmé que l'augmentation du nombre des habitants en Algérie d'un million d'habitant/an requérait le déploiement davantage d'efforts pour assurer les conditions de scolarisation, d'emploi des jeunes et de promotion du logement rural. Au sujet de la scolarisation, le Premier ministre a annoncé la poursuite du dégel des projets de réalisation des écoles outre l'interdiction de construction des cités sans structures scolaires. 8.000 projets d'investissement en un an et demi Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a révélé jeudi à Alger que plus de 8.000 projets d'investissement avaient été enregistrés dans différentes wilayas durant les 18 derniers mois. Dans son allocution, Ouyahia a précisé que les projets enregistrés dans toutes les wilayas du pays, y compris les plus éloignées, à l'instar de Tindouf et d'Illizi, prouvaient que l'Algérie attirait encore les investissements. Leur croissance dans le pays requiert la multiplication des efforts des walis en matière d'attrait des investisseurs à travers la promotion des potentialités économiques que renferme chaque wilaya et «l'éradication de la bureaucratie qui entrave les projets d'investissement», a fait savoir Ouyahia. «Vous devez aller vers l'investisseur (..) ne laissez pas les dossiers s'accumuler. Il faut qu'il y ait une concurrence entre les wilayas en termes d'attrait des investissements dans tous les domaines», a-t-il soutenu en s'adressant aux walis. Le Premier ministre s'est engagé en parallèle à accorder tous les avantages possibles, plaidant pour l'exploitation de ce qui est disponible comme avantages dans l'actuelle règlementation.