Le prince controversée Mohamed Ben Salmane dans son propre royaume, et dans plusieurs capitales du monde, a été qualifié par une partie de la presse nationale, avant sa venue en Algérie d'indésirable. L'opinion publique algérienne est restée superbement froide, indifférente à cette visite de l'héritier du trône d'Arabie saoudite soupçonné d'être à l'origine de la mystérieuse dégringolade des prix du pétrole. Alors que les traders s'attendaient avec la défection de la production iranienne, suite à l'embargo américain entré en vigueur le 4 novembre dernier, à ce que les prix grimpent au-dessus de 85 dollars, les coûts du baril entament une glissade aussi soudaine, qu'incompréhensible avec des montants, qui ont semé l'inquiétude dans tous les pays producteurs et exportateurs d'hydrocarbures, au point qu'une réunion extraordinaire des pays de l'OPEP et des pays producteurs d'or noir non membres de l'OPEP, a été programmé à Vienne pour éviter que ne se reproduise le dumping de 2014, qui avait vu le marché inonder par l'offre. Les doutes sur la responsabilité de l'Arabie saoudite dans la plongée des prix qui sont passé de 83 dollars à 52 dollars de baril, ne sont plus permis, suite à la publication sur Twitter, qu'ont repris les médias occidentaux affirmant que «Donald Trump, a remercié mercredi 21 novembre 2018 l'Arabie saoudite pour la baisse du prix du pétrole». «Les prix du pétrole baissent, génial ! C'est comme une grosse réduction d'impôts pour l'Amérique et le monde. Profitons ! 54 dollars, c'était 82 dollars avant. Merci à l'Arabie saoudite. Nous allons encore plus bas !» s'est satisfait le président des USA, pour consolider davantage la croissance de son pays, et celles des Occidentaux. Mohamed Ben Salmane s'est taillé une réputation de souverain qui ne supporte aucune gêne à son pouvoir absolu. Il s‘est arrangé au sein même de la famille royale à se faire détester, et selon des reportages sur le climat relationnel entre princes, le prince héritier à des opposants sérieux même s'ils lui ont témoigné leur allégeance. Le frère cadet du roi et descendant du puissant clan Al-Sediri, Ahmed Ben Abdelaziz, a non seulement refusé de prêter allégeance à MBS, mais il serait extrêmement actif avec d'autres princes tombés en disgrâce pour freiner l'ascension de Mohamed Ben Salmane, étant donné que selon les règles le couronnement en cas de disparition du roi, reviendrait «au prince Mohamed Ben Nayef, qui serait selon les écrits d'Algérie patriotique l'héritier légitime par son statut». MBS a eu le mérite de relancer les intentions de donner un nouvel élan aux relations économiques entre l'Algérie, et l'Arabie saoudite, qui se sont jusque-là limité à une poignée de dollars par an. Cette coopération avec Ryadh semble compromise à l'avance sur le plan bilatérale, à en croire ce que rapporte le site ECO ALGERIE sur les déclarations qu'a fait «le ministre saoudien de l'économie et de l'investissement Madjed El Kasaabi, qui a pointé du doigt le climat des affaires qui souffre de la bureaucratie et des lenteurs. Selon lui, certes que les échanges sont loin de ce qui est espéré de la part des autorités, mais pour faire atterrir les investissements, il faut stimuler leurs appétits par la mise en place d'un environnement adéquat. Notons que cinq projets de partenariats ont été retenus avec les Saoudiens, et que le président Bouteflika n'a pas reçu le prince Mohamed Ben Salmane, comme il était prévu.