Les négociations ont débuté, hier à Genève en Suisse. Une table ronde historique qui a réuni une nouvelle fois le Sahara occidental et le Maroc pour des négociations qu'elles n'ont pas faites depuis celles de 2012 à Manhasset aux Etats-Unis. L'Algérie et la Mauritanie sont présentes en tant que pays voisins et observateurs. Une intense activité du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a été observée, en marge de cet événement important. L'Algérie est à Genève pour les négociations, qui se tiennent depuis hier jusqu'à aujourd'hui, en tant que pays observateur avec la Mauritanie. Avant même le début des travaux de la table ronde, Abdelkader Messahel s'est entretenu avec l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Horst Köhler. Cet entretien, selon l'agence officielle, s'inscrit dans le cadre de la résolution 2440 du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce dernier a demandé, le 31 octobre dernier au Maroc et le Front Polisario de se mettre sur la même table de discussion et reprendre les négociations, et ce», sans préconditions et de bonne foi en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui». Il faut noter que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté le Front Polisario et le Maroc à «s'engager de bonne foi, sans préconditions et dans un esprit constructif dans les discussions de Genève», réaffirmant son soutien indéfectible aux efforts de l'émissaire, Horst Köhler, pour relancer le processus onusien au Sahara Occidental». Le Secrétaire général réitère son soutien indéfectible à son envoyé personnel et les efforts de ce dernier pour relancer le processus de négociation, conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité, du 31 octobre 2018», a indiqué le porte-parole du SG de l'ONU, Stéphane Dujarric dans une déclaration publiée à la veille de la table ronde organisée par l'ONU à Genève pour relancer le processus de paix au Sahara occidental. Guterres a salué la décision des deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et celle des deux pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, d'accepter l'invitation de Horst Köhler, à cette première table ronde, prévue sur deux jours dans la ville suisse. L'Algérie et la Mauritanie, invitées par l'ancien président allemand, seront présents à cette table ronde en leur qualité de pays voisins et observateurs. La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset. Depuis, le processus de paix est au point mort, en raison des entraves dressées par le Maroc qui avait sabordé les efforts de deux émissaires onusiens, James Baker et Christopher Ross. Tout laisse indiquer, selon des sources proches du dossier, que l'émissaire onusien veut opérer dans une première phase, pour dépasser la barrière psychologique et «briser la glace», en tant que facilitateur. Tout porte à croire que dans ce rôle, il veut d'abord analyser, avec les deux parties en conflit et en présence de l'Algérie et de la Mauritanie, en tant que pays voisins et observateurs, les expériences antérieures ainsi que les causes de leur échec.