Dans sa nouvelle exposition intitulée «A l'ombre de l'arbre pur», l'artiste peintre Hamida Chellali plonge dans l'âme et de la quintessence des objets, tel qu'illustré dans ses 41 toiles exposées au Palais des Raïs (Alger) jusqu'au 31 décembre. Proposées à la vente, ces toiles différentes par leurs formes et couleurs, ont en commun «l'arbre ou son âme», comme l'explique la plasticienne, pour qui «l'arbre authentique, à l'image l'homme pur, se distingue par son âme et non par son apparence». Ces tableaux, aussi bien à dominance de couleurs claires que ceux en noir et blanc, expriment des états et des sentiments de la vie (tristesse, souffrance, joie, stress...), mais l'artiste dit «ne pas rechercher, spécialement, une réaction de la part du visiteur» qu'elle invite plutôt «à la contemplation et à la méditation». La plasticienne, qui a suivi des études d'Arts plastiques en France et qui a mené, dans les années 80, une expérience dans le théâtre, précise que ses oeuvres sont une recherche de la quintessence à travers une plongée dans les profonds de l'objet. A travers, l'exposition «A l'ombre de l'arbre pur», le visiteur découvre que cette plasticienne, appartenant au Mouvement avant-gardiste de l'esthétique de l'Art plastique, s'est inspirée, dans nombre de ses toiles, de formes propres à la calligraphie arabe et que «certaines oeuvres, déclinées en plusieurs toiles, sont en fait une seule et même ooeuvre», souligne l'artiste peintre. L'objectif pour cette plasticienne, dont les oeuvres proposent une vision contemplative des objets reflétant l'influence de la philosophie hindouiste, est de «hisser son art à la découverte de la quintessence des objets». Dans le domaine du théâtre, Hamida Chellali est considérée comme étant la première metteur en scène algérienne. Elle s'est également distinguée dans l'interprétation et le décor. En 1981, elle a mis en scène pour le Théâtre national algérien (TNA) une pièce pour enfant intitulée «Le petit poisson bleu».