«Il n'est pas judicieux de généraliser un seul programme à toutes les régions, alors que certaines wilayas souffrent de désertification», a regretté, Mme Fatima-Zohra Zerouati, tout en informant qu'une feuille de route était en cours d'élaboration pour la gestion des maisons de l'Environnement. Intervenant à l'ouverture du Séminaire national des cadres des maisons de l'Environnement, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables est en passe d'élaborer une feuille de route pour la gestion de ces maisons dont le nombre devra atteindre 36 en 2019, laquelle prévoit un programme d'action adapté aux spécificités de chaque région. «Il n'est pas judicieux de généraliser un seul programme à toutes les régions, alors que certaines wilayas souffrent de désertification, d'autres de la pollution du littoral, voire du manque de biodiversité...», a fait savoir la ministre. Estimant que les maisons de l'Environnement constituaient des infrastructures dont s'est doté le secteur, la ministre a mis en avant le rôle de ces établissements dans la formation et la sensibilisation au niveau local. Grâce à ces maisons, 4.000 agents municipaux ont été formés à l'échelle nationale notamment en matière du recouvrement de la taxe sur les déchets ménagers, a-t-elle soutenu. Les responsables des maisons de l'Environnement ont effectué, a-t-elle poursuivi, des visites sur le terrain au niveau des établissements de l'Education, lesquels ont été dotés de 1.500 équipements pédagogiques pour la création de clubs de l'environnement dans le but de sensibiliser les élèves au sujet de la préservation de l'environnement. Il s'agit également de la formation de 2.600 prisonniers au niveau des établissements pénitentiaires en matière d'aménagement des espaces verts. Mme. Zerouati a évoqué l'importance du rôle des maisons de l'Environnement dans la sensibilisation de tous les intervenants dans le développement local pour concrétiser un développement durable basé sur l'économie circulaire, l'utilisation rationnelle de l'énergie, le développement des énergies renouvelables et l'exploitation des déchets en tant que matière première recyclable. «Nous sommes appelés à définir une nouvelle approche pour ces maisons de l'Environnement, afin d'en faire des pôles de réflexion sur les politiques de l'environnement et le développement durable». A une question sur les containers chargés d'ordures en plastique importées par des hommes d'affaires, Mme Zerouati a indiqué cette question relevait des prérogatives des douanes et du «secteur concerné», précisant que l'importation de cette matière était interdite et constituait «une infraction majeure». «Il serait plus judicieux d'exploiter les déchets en plastique produits localement», a-t-elle ajouté, rappelant que le plastique représentait 30% des 13 millions de tonnes de déchets triés annuellement. La ministre a fait savoir que son département considérait le plastique comme étant une matière première importante. Concernant le développement des énergies renouvelables dans les régions isolées, Mme Zerouati a évoqué le programme mis en place pour doter les agriculteurs des régions éloignées d'équipements en énergies renouvelables pour le pompage de l'eau, ajoutant que ce dossier constituera le thème du Salon international de l'environnement et des énergies renouvelables prévu en 2020.