L'année 2019, sera celle de la promotion des exportations, a fait savoir le ministre du Commerce, Saïd Djellab, hier, lors de son passage sur les ondes de la radio algérienne. «Lors des visites effectuées dans plusieurs pays il est apparu que nombre de ces produits peuvent concurrencer aisément ceux d'autres pays, tant au plan de la qualité que des coûts», a-t-il souligné. Dans le même sillage, le premier responsable du secteur a déclaré que «l'Algérie exportera des voitures ainsi que des camions montées en Algérie vers l'Afrique», en plus «de grosses quantités de ciment à partir de 2019». Par le passé, le pays trouvait des difficultés à répondre à la demande nationale. La donne est renversée, selon le ministre du Commerce Saïd Djellab qui a avancé que le pays exportera de grosses quantités en la matière. «On ira vers 100 millions de dollars d'exportation à partir de l'année prochaine», a-t-il affirmé. Avec ces opérations d'exportation, l'Algérie est passée d'un grand importateur de ciment à un pays exportateur, grâce à la politique tracée par les pouvoirs publics, qui a permis le développement d'une véritable industrie cimentière. Le produit algérien est «très apprécié à l'étranger», selon le ministre du Commerce, qui souligne qu'une étude élaborée en coopération avec le Centre du commerce international de Genève, a permis de cibler distinctement les secteurs susceptibles d'être investis sur ces marchés et, dans le même temps, de cerner les aspects pouvant contribuer à promouvoir les exportations, tels ceux relatifs à la qualité, la logistique ou encore l'information commerciale. Un fichier national pour regrouper tous les exportateurs sera mis en place pour connaître les véritables exportateurs. Dans ce sens, le premier responsable du secteur a déclaré que «nous avons peu d'entreprises qui réalisent de grosses opérations d'exportation. Ils ne sont pas nombreux mais ce sont ceux qui réalisent 70% des exportations. Quant à la majorité des exportateurs, ils en réalisent 20 %. Ce fichier permettra de suivre les opérations et d'accompagner les exportateurs et ainsi de mettre en œuvre les stratégies des exportations. Le ministre s'est félicité de l'augmentation de l'ordre de 50% des exportations hors-hydrocarbures, dont une bonne partie provient des «demi-produits» dérivés des hydrocarbures. «Il faut démystifier un peu et expliquer bien les choses. Pour nous, tout produit qui crée une valeur ajoutée et qui soit exporté, c'est un produit à l'exportation», a indiqué le ministre Djellab dans un entretien accordé à la Radio nationale. «Qu'ils soient des dérivés des hydrocarbures, ou des dérivés des mines, ou des dérivés de produits agricoles, on n'a pas de problème, tant que ce n'est pas des hydrocarbures», a affirmé le ministre. «Le plus gros des exportations, en dehors des produits de la pétrochimie, sont les produits industriels en deuxième position, et les produits agro-alimentaires. Ce que j'ai constaté dans les exportations de cette année, c'est que, pratiquement pour chaque produit, on a doublé ou triplé les exportations», a annoncé Saïd Djellab. «Il y a une cadence vers l'accroissement des exportations. Je cite les eaux minérales et gazéifiées qui en sont à 8 millions de dollars. Tout ce qui est papier hygiénique, nous en sommes à 6 millions de dollars. Si je cite l'électroménager on est à plus de 20 millions de dollars», s'est félicité le ministre.