Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré jeudi à New York qu'El Qods occupé n'était pas à vendre et que les droits du peuple palestinien ne sont pas négociables, réaffirmant que les Etats-Unis ne pouvaient être le "médiateur unique" dans le processus de paix à cause de leur partialité. "El Qods n'est pas à vendre et les droits du peuple palestinien ne sont pas négociables", a lancé Mahmoud Abbas en entamant son discours très attendu à l'Assemblée générale de l'ONU. Adoptant un ton plus catégorique, Abbas a déclaré : "Les Etats-Unis ne peuvent pas être un médiateur unique. Les Etats-Unis seules non, ils font preuve de partialité". Mahmoud Abbas a précisé que le parlement palestinien l'a mandaté pour revoir tous les accords politique, sécuritaire, et économique, passés avec le gouvernement israélien et de suspendre la reconnaissance d'Israël jusqu'à ce que ce dernier reconnaisse l'Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967. Le chef de l'Autorité palestinienne a ajouté que le parlement l'a aussi mandaté de se retourner aux tribunaux internationaux, en particulier à la Cour pénale internationale (CPI) pour demander que des enquêtes soient ouvertes sur les violations et agressions commises par l'occupant Israélien. Mahmoud Abbas a tenu de rappeler, lors de ce discours musclé contre Israël et les Etats-Unis l'adoption de la loi de l'Etat-Nation du peuple juif qu'il a qualifié de "raciste" car "niant au peuple palestinien son droit à l'autodétermination". Cette loi, rejetée même par de nombreux élus israéliens à la Knesset, "foule au pied les résolutions pertinentes des Nations Unis et les accords passés avec Israël concernant le dossier palestinien", a-t-il indiqué. L'adoption de cette loi, a-t-il enchainé, "va aboutir à (l'établissement) d'un Etat raciste, et à une situation d'apartheid rendant ainsi caduque la solution à deux Etats", a-t-il met en garde.