La wilaya de Sidi Bel-Abbès, réputée pour son déficit en ressources hydriques, a connu en 2018 la mise en service d'un projet structurant de transfert d'eau à partir de Chott Gharbi au profit de neuf communes du Sud ouest, réglant leur problème d'alimentation en eau potable (AEP) et offrant à cette région de prometteuses perspectives dans le domaine agricole. Le projet du Chott Gharbi est le plus important projet de transfert d'eau potable à partir de la wilaya de Nâama, fournissant 40 millions de m3 par an d'eau de 60 forages de Mekmene El Hanch, et Benamar (Naama), ayant permis d'alimenter neuf communes de Sidi Bel Abbès. Il s'agit des communes de Redjem Demouche, Oued Sebaa, Bir L'hmam, Ain Tandamine, Achiba, Moulay Slissene, Chetouane et Benbadis, indique le directeur local des Ressources en eau, Abdelkader Laatab, qui explique que la tranche de Sidi Bel-Abbès, entrée progressivement en exploitation, contribuera à lutter contre le problème d'AEP dont ont souffert, durant de longues années, des communes du sud de la wilaya, alimentées un jour sur cinq. Inscrit dans le cadre du développement du réseau national hydrique, ce projet structurant est le plus important, initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en 2011, au titre de son programme pour renforcer l'AEP de la wilaya, a rappelé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d'une visite d'inspection dans la wilaya. Pour le premier responsable du secteur, ce projet a donné ses fruits puisque trois wilayas (cinq communes du sud de Tlemcen, quatre communes de Naâma et neuf communes du sud-ouest de Sidi Bel-Abbès) sont alimentées en eau potable en H24. Pour exploiter les eaux de transfert du projet de Chott Gharbi, deux stations de pompage et neuf réservoirs ont été réalisés au niveau de huit communes, avec une capacité de 1 000 m3 chacun, alors que la commune de Benbadis compte un réservoir de 5.000 m3 étant donné qu'elle bénéficie également du transfert d'eau du barrage de Sidi Abdelli. Une dimension stratégique est dévolue à ce mégaprojet ayant nécessité plus de 43 milliards DA, celle du développement de l'agriculture irriguée, le directeur local des Ressources en eau faisant état de la création future de plus de 6.000 has de terres irriguées, dont 1.500 has à Sidi Bel Abbès, qui permettront à terme d'ouvrir des perspectives prometteuses dans le domaine agricole dans les zones du sud de la wilaya. Dans le cadre de ce projet de transfert d'eau, des stations sont réservées aux éleveurs de bétail.