Le président de la République a maintes fois ordonné aux membres du gouvernement et responsables locaux de préserver les terres agricoles, car cette superficie se rétrécit d'année en année. Elle est dévorée par le ciment à travers le territoire témouchentois. Dans sa déclaration hier au niveau de la maison de la presse Aïn Témouchent, un octogénaire au nom de Merbouti Mohamed a exprimé sa colère à la presse lorsqu'il a adressé une missive par télégramme à Mme le wali Mme Lebiba Ouinez, copie remise à la presse, dans laquelle il sollicite l'intervention urgente de ce premier responsable de la wilaya pour arrêter son expulsion illégale de son habitation héritée de ses parents avant la colonisation française de notre pays dans la localité de Msaada Ben Badis dans la commune de Maleh. Selon lui, cette habitation a été construite par ses parents sur leur terre occupée de droit légal depuis plusieurs décennies. Elle lui revient de droit. Malheureusement, il s'estime lésé et victime d'une hogra perpétrée par une personne physique habitant dans la commune de Maleh qui prétend avoir du pouvoir et des connaissances. Pis, il a indiqué qu'une superficie de plus de 8 ha plantée en vigne de raisin de cuve et terres sèches prudemment attribuées à titre individuel à son père en 1972 dans le cadre du système de la révolution agraire lui a été défalquée et allouée une autre personne. Sur un air affaibli, une voix rauque, prononçant difficilement, il croit que madame le wali lira son télégramme et interviendra dans l'immédiat car son logis sera démoli avant l'année 2019. Par ailleurs, dans la commune de Bouzedjar, un autre fellah nommé Sahraoui Kaddour a déclaré à la presse qu'une superficie de 10 hectares de terres fertiles lui a été enlevée par le précédent wali d'Aïn Témouchent en complicité avec le président de l'APC de Bouzedjar pour attribuer cette terre à une personne particulière afin de construire un hôtel. Et pourtant, selon ses dires, il a consenti d'énormes efforts avec ses trois enfants pour revaloriser cette terre. En outre, il a beaucoup investi dans le travail de la terre croyant au slogan d'antan «la terre est à celui qui la travaille». Ces pauvres fellahs démunis sont dans l'expectative d'une intervention de madame le wali. Pour les rétablir dans leurs droits et sauver ces terres du braconnage.