Les joueurs de l'Olympique de Marseille ont disputé une drôle de rencontre dimanche soir face à Monaco (1-1). Conspués par leurs supporters durant 90 minutes, mais aussi parfois soutenus par certains, les Marseillais ont évolué dans une ambiance pesante. L'Olympique de Marseille avait deux adversaires dimanche soir : l'AS Monaco et le Stade Vélodrome. Les supporters marseillais avaient promis un accueil hostile à leur équipe afin de manifester leur colère, ils ont respecté leur parole. Entre sifflets, banderoles et demandes de démission, c'est dans une ambiance très particulière que les joueurs marseillais ont tenté de renouer avec la victoire face à Monaco (1-1). Joueurs, dirigeants et staff, tout le monde a eu droit à sa banderole hier. «Humiliés en Europe, Coupe de la Ligue et Coupe de France. Dirigeants, coach, joueurs, vous êtes la honte de Marseille», «Arrêtez de nous enfumer, on sait le faire nous-même», «Besoin d'un PowerPoint pour mouiller le maillot ?» , «Vous avez tous beaucoup d'argent, achetez-vous des c…», «Quand OM Champions Project se transforme en OM Fans Eject», voici quelques messages qu'on a pu lire dans les tribunes. A l'entrée des joueurs sur la pelouse, ces derniers ont également pu observer une mise en scène des Winners, qui avaient troqué les pancartes de chèvres (contre Bordeaux en 2016) pour celles des Rapetous et de l'Oncle Picsou accompagnées du message : «Vous êtes tous une escroquerie en bande organisée». Sur la pelouse, les Phocéens ont dû composer avec une drôle d'ambiance, celle d'un Vélodrome partagé entre les sifflets et les encouragements. Si les supporters ont fêté le but de Maxime Lopez et parfois soutenu l'équipe sur quelques actions, ils ont tout de même passé plus de temps à siffler les joueurs et à lancer des «Garcia démission» ou «Eyraud démission». Des «olé» ont même rythmé une phase de possession de Monaco en début de seconde période. Même si on a connu pire au Vélodrome par le passé, on ne peut pas dire que la soirée était simple à gérer pour les joueurs olympiens. Il fallait être fort dans les têtes. «On n'a pas montré le visage d'une équipe malade, on a montré celui d'une équipe qui en veut, qui joue, qui garde confiance même si les temps sont un peu difficiles», a glissé Rudi Garcia après la rencontre.