Les prix du pétrole évoluaient dans la stabilité hier en cours d'échanges européens avant la publication hebdomadaire sur les réserves américaines et en l'absence d'informations nouvelles suffisamment fortes pour pouvoir peser sur les marchés. Hier, vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 60,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de mardi, où il était en forte hausse. Même tendance à une légère baisse dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février qui cédait 15 cents à 51,96 dollars. Les spécialistes ont noté que les Etats-Unis extraient à un niveau record depuis plusieurs semaines, ce qui a amené, face à cet afflux de brut américain, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, à conclure un accord en décembre dernier à Vienne, qui prévoit une réduction collective de la production de brut de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier 2019 pour une période initiale de six mois. En vertu de cet accord, les pays de l'OPEP doivent réduire leur production de 800.000 barils par jour contre 400.000 barils par jour pour les pays producteurs non membres de l'OPEP. C'est ainsi que l'Algérie a réduit sa production de pétrole dans une fourchette oscillant entre 24.000 et 25.000 barils par jour au 1er janvier 2019 dans le cadre de cet accord OPEP-non OPEP signé en décembre dernier. Avant la mise en œuvre de l'accord, la production de l'Algérie était de 1,08 million de barils par jour. Pour sa part, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, avait annoncé que l'Arabie saoudite réduira en janvier ses exportations de pétrole de 10% par rapport à novembre afin de stabiliser les prix. De son côté, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, avait indiqué, lui aussi, que la Russie a commencé à réduire davantage sa production de pétrole et le niveau de réduction pourrait atteindre 50.000 barils par jour d'ici la fin janvier, sachant que le niveau actuel de réduction de la production de pétrole de son pays a dépassé les 30.000 barils par jour. «Je suis convaincu que l'impact de la décision que nous avons prise de réduire la production de 1,2 million de barils par jour (...) sera très fort», avait déclaré le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, à des journalistes en marge d'une conférence sur le développement durable mardi à Abou Dhabi. Effectivement, cette mesure a commencé à porter ses fruits puisque les cours du pétrole ont terminé en nette hausse mardi, aidés aussi par les mesures annoncées par la Chine pour soutenir son économie. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars avait gagné 1,65 dollar sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour terminer à 60,64 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février s'était apprécié de 1,60 dollar pour clôturer à 52,11 dollars. «Les cours ont largement profité du fait que les membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses partenaires ont signalé vouloir se réunir régulièrement au cours des prochains mois pour continuer à surveiller de près le volume de brut sur le marché et prendre rapidement des mesures en fonction», a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.