Hier, vers 04H40 GMT, le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, gagnait trois cents à 60,67 dollars en Asie. Le baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en février, prenait deux cents à 52,13 dollars dans les échanges électroniques. Les cours de l'or noir sont restés stables grâce aux efforts de l'Opep pour rééquilibrer le marché, combinés aux inquiétudes sur l'offre qui se faisaient sentir en ce qui concerne le pétrole iranien, frappé de sanctions américaines mais dont ont été exemptés certains pays importateurs de brut iranien comme la Chine et l'Inde. Les acteurs du marché étaient dans l'attente des données hebdomadaires sur les réserves et la production aux Etats-Unis, qui devaient être publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Pour la semaine achevée le 11 janvier, les analystes tablent sur une baisse de 2,5 millions de barils des stocks de brut mais sur une hausse de 3 millions de barils de ceux d'essence et de 1,5 million de barils de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg. Mardi, le Brent a gagné 1,65 dollar sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour terminer à 60,64 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le WTI s'est apprécié de 1,60 dollar pour clôturer à 52,11 dollars. Si une nouvelle crise mondiale se profile à l'horizon, comme de nombreux économistes le prédisent depuis quelque temps, sur la base des indices d'un ralentissement qui leur apparaît tellement évidents qu'il est inutile, selon eux, de le contester, alors le pessimisme aurait une bonne raison de s'installer. Un des meilleurs exemples de ces indices est fourni, à leurs yeux, par l'Allemagne où la plus grande économie européenne réussit par miracle à éviter une réduction de son PIB. Pour 2019, la plupart des experts du secteur prédisent un rebond du marché avec une remontée des prix d'environ 10 ou 12 dollars. Pour leur part, les ministres de pays de l'Opep ont déjà eu à exprimer leur optimisme quant aux effets attendus de la baisse de la production visant à enrayer le recul des prix du baril, d'autant plus qu'il existe un consensus entre les producteurs membres et non membres de l'Opep pour respecter le nouvel accord de réduction de la production pour stabiliser le marché. Ils estimaient que l'excédent sur le marché était plus faible que ce qu'il était en 2017 et qu'il devrait se résorber en un ou deux mois.