C'est sous le thème «Comment œuvrer ensemble en vue d'un développement durable au niveau de la Méditerranée occidentale», qu'a eu lieu la 15ème Conférence des ministres des Affaires étrangères (MAE) du Dialogue 5+5, vendredi à la Valette (Malte). A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui a co-présidé respectivement cette conférence avec la France et Malte, a mis en exergue «l'importance qu'accorde l'Algérie au Dialogue 5+5». Dans ce sens, Messahel a notamment précisé que cette conférence a été une occasion pour «un dialogue franc et approfondi sur les questions régionales d'intérêt commun», ajoutant qu'elle a permis également aux ministres «de procéder à un échange riche et fructueux sur les menaces communes de sécurité liées au terrorisme, au crime organisé transfrontalier et à la déradicalisation, ainsi que sur la question de la migration irrégulière dans la région». Cela étant, une «convergence de vues s'est dégagée sur une approche consensuelle qui insère la dimension sécurité/développement visant à promouvoir des liens de partenariat mutuellement bénéfiques pour les deux rives de la Méditerranée, favorisant ainsi la création des conditions pérennes d'un développement durable inclusif», a indiqué le ministre. Une approche qui «devra prendre en compte les enjeux liés aux changements climatiques en termes d'opportunité à saisir pour l'émergence des économies diversifiées créatrices d'emplois, notamment pour la jeunesse», a ajouté Messahel. Dans le même registre, Messahel a insisté sur «la mise à profit des avantages et potentialités comparatifs des deux rives et sur une solidarité à même de créer une résilience au plan de l'environnement et une bonne gestion des afflux migratoires dans la région». Revenant sur la Déclaration ministérielle de La Valette, adoptée à cette occasion, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué qu'elle traduit «la ferme volonté des pays de la région et des partenaires présents de répondre de manière solidaire et efficace aux défis communs de nature sécuritaire, économique, écologique et humaine dans le Bassin de la Méditerranée occidentale afin de le transformer en espace de sécurité, de stabilité et de prospérité partagée». En outre, appelant au renforcement du Dialogue 5+5 que dicte la conjoncture régionale, le ministre a précisé que «ce Dialogue a démontré sa pertinence et sa viabilité en tant que cadre souple et informel en vue d'une synergie et un rapprochement des perceptions et positions autour d'un agenda positif de paix, de sécurité et de développement, ainsi que de rapprochement des peuples face aux évolutions des défis communs en Méditerranée occidentale». Aussi, a-t-il rappelé «les nombreuses actions et initiatives de coopération thématiques et sectorielles lancées durant la coprésidence algérienne, comme en témoigne l'organisation de conférences ministérielles dans les domaines des finances et investissements et du développement durable et l'économie bleue et des directeurs généraux des Instituts diplomatiques ainsi que du 3ème Forum MedThink en Méditerranée occidentale». A propos des initiatives algérienne, Messahel soulignera la proposition algérienne «d'accueillir durant l'année 2019, la 3ème conférence des ministres de la Culture 5+5, ainsi que l'organisation de la 1ère réunion des Conseils économiques et sociaux du Dialogue 5+5». A cette occasion, le ministre a salué l'initiative du Président français Emmanuel Macron pour la tenue à Marseille le 24 juin 2019 du sommet des deux rives, ajoutant que «l'Algérie accueillera, dans ce cadre, un Forum dédié au secteur de l'énergie, au terme duquel sont attendues des recommandations relatives au développement de la transition énergétique dans la région». Pour ce qui est des résultats de cette conférence, le ministre a estimé qu'ils ont été positifs à plus d'un titre, notamment en ce qu'elle a constitué une nouvelle opportunité pour renouveler l'engagement collectif des pays de la région à renforcer et à élargir les segments de coopération du Dialogue 5+5 dans l'intérêt de la stabilité et du développement de l'ensemble de la région. A rappeler, enfin, que l'Algérie a procédé à l'occasion de cette conférence à la passation de la coprésidence, au titre de la rive Sud, à la Libye.