Intervenant lors de la 15ème Conférence des ministres des Affaires étrangères (MAE) du Dialogue 5+5, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a insisté sur la coopération sécuritaire régionale, dans le sens où, a-t-il souligné, que «la sécurité en région méditerranéenne, en tant qu'espace commun entre les pays des deux rives, est indivisible et interdépendante», et ce, au même titre que «l'importance d'une coopération régionale sur ce qu'il y a lieu d'entreprendre en termes d'approches et d'actions pour mieux prendre en charge les préoccupations, notamment au plan sécuritaire de notre région». Relevant «les profondes mutations que vit le monde, qui continuent d'impacter directement la paix, la sécurité et le développement dans la région», Messahel a précisé que «ce constat interpelle les pays de la région et les invite, plus que jamais, en tant que pays riverains à intensifier le dialogue pour que le bassin méditerranéen retrouve sa vocation de lac de paix et de prospérité partagée». Abordant la crise migratoire, le ministre dira que «son aggravation en Méditerranée nous interpelle à plus d'un titre et exige une prise en charge solidaire et efficace de ce phénomène à travers une approche globale, que mon pays a toujours prônée, qui allie à la fois les impératifs de sécurité, de développement et de respect de la dignité humaine». Dans ce registre, le chef de la diplomatie algérienne a mis en exergue, les importants efforts déployés par l'Algérie. Dans ce contexte, dira-t-il : «l'Algérie qui est devenue ces derniers temps un pays de destination, déploie d'importants efforts et sur ses fonds propres, pour sécuriser ses propres frontières et lutter contre la migration illégale». En termes de mobilisation, Messahel a affiché la ferme intention de l'Algérie de faire face aux groupes de pseudo-migrants impliqués dans ce qui se passe dans certains pays de la région. Dans ce contexte, le ministre a également fait remarquer que même si le Sommet de Malte sur la migration entre l'Afrique et l'Europe, a permis de prendre conscience de la gravité de ce phénomène et de l'urgence d'y faire face, «il n'a pas prévu d'engager une vraie dynamique qui serait à même d'apporter des réponses appropriées, efficaces et durables pour traiter la question de la migration irrégulière». Enfin, pour conclure ; le chef de la diplomatie algérienne a réitéré «que les efforts concertés et solidaires devraient être orientés vers le traitement durable des causes profondes du phénomène migratoire, à travers la résolution des crises, le développement des partenariats et la promotion de la mobilité entre les deux rives voisines de la Méditerranée occidentale».