Depuis le contre-choc pétrolier qui a secoué le marché algérien ayant provoqué la révision à la hausse des prix du carburant en raison de la dépendance du pays aux importations des divers produits pétroliers raffinés, le gouvernement cherche des alternatives à la question énergétique, notamment, celle relative au carburant. D'où vient l'idée de relancer et encourager l'utilisation du gaz pétrole liquéfié (GPL). Cette solution semble séduire de plus en plus le ministère de l'Energie qui insiste sur la nécessité de revenir à l'utilisation de cette formule (GPL) qui est moins coûteuse et plus pratique, mais qui n'est pas sans danger. Le ministre de l'Energie Mustapha Guitouni a, d'ailleurs, révélé en marge de sa visite dans la wilaya de Tlemcen, qu' «un objectif de 900.000 à 1 million de kits GPL – Sirghaz - à installer a été fixé à l'horizon 2020 à l'échelle nationale grâce à la formation des jeunes dans ce créneau». Il a procédé lors de ce déplacement à l'inauguration du centre de conversion GPL au niveau du quartier de Koudia, au chef-lieu de wilaya. Mustapha Guitouni a mis en avant l'importance de porter ces projets à maturité, et ce, à travers la formation des jeunes dans ce domaine, bien évidemment, avec l'accompagnement de l'expertise étrangère. Incitant à l'occasion la constitution de groupes de 5 personnes afin de créer des micro-entreprises versées dans le montage des Kits et peuvent réaliser les kits Sirghaz dans l'avenir, limitant le recours onéreux à l'expertise étrangère. Ce qui permettrait désormais l'augmentation des capacités d'installation de ces Kits à l'échelle de ladite wilaya et pouvoir répandre ces pratiques vers toutes les autres wilayas du pays. Il est utile de préciser que ce type de produits à base des déchets pétroliers, distillés et liquéfié ne peut être consommé que par les véhicules utilisant de l'essence. L'utilisation du GPL nécessite beaucoup de vigilance vu le risque accrue d'explosion qu'il représente. Prenant en compte ce critère, le ministère a sollicité une entreprise polonaise afin de réaliser une étude pour généraliser ce système avec les véhicules roulant au mazout. Cette étude définit le processus d'utilisation de ce système, en prenant, en compte l'aspect environnemental étant une source assez polluante. Egalement, permettre de formuler les recommandations et consignes d'une consommation rationnelle. Sachant qu'actuellement, le parc automobile roulant en Algérie fonctionne avec le diesel, un procédé plus polluant que l'essence et le mazout et plus cher à l'importation. Ce qui encourage davantage le gouvernement à creuser dans cette alternative. Depuis sa mise sur le marché, peu d'automobilistes recourent à ce système GPL –Sirghaz- par crainte d'explosion. Difficile de se familiariser avec un produit recelant des dangers de mort. Ce qui nécessite l'organisation de séances d'information sur ce produit, origines, risques et précautions à prendre avant l'installation du Kits. Il est à savoir que le GPL étant plus dense que l'air, contrairement au gaz naturel, il risquerait, en cas de fuite, de s'accumuler et se mélanger avec l'air et provoquer une explosion. Il pourrait, également, provoquer de l'asphyxie. Cependant, il comprend aussi des avantages étant transportable et facilement stockable. Pour plus de prévention et d'information sur ce produit, le ministre a indiqué avoir donné des instructions aux responsables de Naftal pour lancer des formations dans ce domaine destinées aux jeunes détenteurs de diplômes de techniciens supérieurs et d'ingénieurs, rappelant à l'occasion que «400.000 kits -Sirghaz- sont installés annuellement dans différentes wilayas du pays». Il a souligné qu' «actuellement, 10 kits GPL sont installés quotidiennement au niveau des trois centres de reconversion ouverts à Remchi, Tlemcen et à la station de service «les Zianides» sur l'autoroute Est-Ouest».