Il est clair qu'il est difficile de démentir les centaines de supporters de la JSK venus de toute la Kabylie pour supporter leurs fans. Le geste V... du frère du président de la FAF, en l'occurrence Hacène Zetchi, a failli mettre le feu aux poudres. Un geste utilisé généralement dans quelques quartiers connus. La direction de la JSK préférait répondre par le silence. Outre cette étincelle, vite maîtrisée grâce à la sportivité affichée par les fans kabyles, des faits se sont produits sur les autres stades et qui ont pour nom «l'arbitrage». Personne ne semble en mesure aujourd'hui, comme signalé dans notre édition du mercredi passé, de répondre à ces épineuses questions. Les supporters du Mouloudia, eux, optent pour une nouvelle option de protestation. A la 21e minute de jeu, les fans décident de quitter les gradins en signe de protestation lors du match contre l'O Médéa. Pourquoi 21', selon les avis de plusieurs fans, 21' «signifie tout simplement l'année de création du Mouloudia d'Alger, 1921». Voilà une forme de protestation qui ferait, semble-t-il, surface à chaque rencontre de football. Mais que se passe-t-il au cœur de ce club historique. Historique par son histoire, sa force, son organisation, sa discipline, son fair-play mais aussi par ses résultats. Aujourd'hui, l'histoire ne reconnaît pas le climat, encore moins l'ambiance qui règne. Les déclarations médiatiques et les promesses de tenter de séduire les fans ont échoué. Le pourrissement du climat que beaucoup refuse de reconnaître ne fait que creuser davantage la vague. L'écart s'agrandit entre les deux parties. Les résultats acquis en championnat national, Coupe d'Algérie et championnat arabe seraient la source de ce déchirement entre le club et les supporters ? Ce n'est apparemment pas la victoire réussie, et de quelle manière, avec l'O Médéa qui remettrait la machine en marche. La gestion de Kaci-Saïd continue de soulever des vagues de protestations, à cela s'ajoute le maintien de l'entraîneur Amrouche à la barre technique. Une confiance sans cesse renouvelée par Kaci-Saïd. Ce couple résistera-t-il encore longtemps à cette incompatibilité qui caractérise la relation avec leurs supporters ? KKS l'a compris, mais il tente de jouer toutes ses cartes pour rester au poste contre vents et marées. D'ailleurs, il a suivi la rencontre face à l'OM à partir du tunnel du temple olympique du 5-Juillet, histoire d'éviter la grogne des supporters. Quant à Amrouche, ce qui se passe semble ne pas influer sur les préparatifs du «Clasico» de ce samedi (17h45) qui se dessine déjà à Tizi-Ouzou. Il veut aller battre les Kabyles et piquer la seconde place. Les préparatifs dans les deux camps vont bon train. Et Amrouche semble tourner le dos aux protestations des fans. Le match face à la JSK occupe les esprits. L'enjeu est très important. Amrouche rassure, avec ou sans ses supporters, ils décrocheront les trois points. Ses joueurs gonflés à bloc, fourniront une production qui surprendrait le monde sportif. Le même son de cloche chez les Mellal, car celui qui perd la rencontre va certainement perdre la deuxième place pour jouer la Ligue des champions africaine la saison prochaine. Dumas n'est pas pour autant inquiet. Il préfère garder le silence mais son message est clair : son équipe n'a pas le droit à l'erreur dans ce match. Il dira d'emblée «je suis d'ores et déjà dans le Clasico». Pour Amrouche, «je vais visionner le dernier match qu'ils ont joué contre le Paradou et aussi un autre match qu'ils ont livré chez eux. Je ne vous cache pas que je sais comment contrer l'équipe de la JSK, si Dieu le veut, on va faire tout pour confirmer notre résultat contre Médéa». Mais, dans les rues, pas question de se taire. Kaci Saïd et consorts doivent partir, ils ont fait assez de mal au club. Il a été décidé lors de la dernière réunion en début de semaine tenue au siège de Sonatrach, comme première mesure «de réduire les prérogatives de Kaci-Saïd, notamment sur le plan sportif, lui qui avait, seul, le pouvoir décisionnel. Ainsi, de directeur général sportif il aura désormais la qualité de DG. En outre, il a été sommé par le premier responsable de Sonatrach de nommer dans les plus brefs délais un manager général, un poste qui a disparu depuis son retour». En attendant la rue ne se calme pas «nous continuerons à revendiquer le départ de Kaci-Saïd et de Amrouche».