Il n'est point de mot, ni de qualificatif assez puissant pour annoncer l'atrocité du crime, dont a été victime le brillant, et jeune étudiant en médecine Belalta Assil. Le jeune étudiant âgé d'à peine 21 ans, et déjà en 3ème année de médecine est décrit par ses camarades de la cité universitaire «Taleb Abderrahmane II» comme bon vivant, exemplaire, sociable, et serviable, autant de qualités qui, a priori, l'éloignent de la mésaventure qu'il a vécu ce dimanche soir vers 20 heures alors qu'il se trouvait dans sa chambre dans le campus de Ben Ak pour garçons. Les premiers témoignages qui ont filtré sur les circonstances de ce drame avancent que le jeune Benalta Assil a été sauvagement égorgé, dans la soirée de dimanche, par deux individus qui seraient également étudiants. Cette hypothèse n'étant encore confirmée par les éléments de la police judiciaire et de la police scientifique, qui se sont déplacés pour relever les premiers indices sur la scène du meurtre, laisse toutefois supposer que l'assassin, ou les assassins pourraient être des étrangers à la sphère estudiantine, étant donné qu'il arrive que des jeunes du voisinage pénètrent dans les cités universitaires, sans se faire inviter, malgré la présence des agents de sécurité, qui ont, à maintes reprises, avoués leur impuissance à faire la police. Toujours est-il qu'après le drame qui s'est déroulé à Annaba à proximité de la cité universitaire, lorsqu'un autre jeune étudiant originaire du Zimbabwe, a été assassiné, il y a de cela quelques jours, vraisemblablement poignardé, le crime abject d'Alger vient réactualiser et remettre sur le devant de la scène les conditions de sécurité des étudiants, qui ne seraient pas convenablement assurés, loin s'en faut. Selon ce que rapporte dans son édition du mardi 13 février le quotidien «Le Temps d'Algérie», l'abominable meurtre est le fait que «les cités universitaires sont l'antre même de ces fléaux». S'exprimant à ce sujet, le secrétaire général de l'Union générale estudiantine libre (UGEL), Salah Eddine Daouadji, a affirmé hier que ce genre de crime était prévisible, en raison de l'insécurité qui règne depuis quelques années déjà à l'intérieur de la structure. Après une réunion d'urgence du bureau exécutif de l'UGEL, Daouadji a précisé que le manque d'agents de sécurité à l'intérieur des cités universitaires est l'une des principales causes de ces dérapages. «Comment cinq agents peuvent-t-ils assurer la sécurité de plus de 1.000 étudiants ?», s'interroge-t-il. En effet, plusieurs actes de vols, de violence et même de viols ont été signalés à plusieurs reprises par les résidents, sans que l'administration de la cité universitaire ne prenne des mesures. Dans ce sens, l'UGEL appelle le premier responsable du secteur à intervenir rapidement pour remédier à cette situation en trouvant des solutions adéquates. «La Nouvelle République», il y a deux ans, a recueilli un témoignage faisant état d'insécurité à l'intérieur du campus de la Faculté de Bouzaréah. Des étrangers escaladeraient le mur, pourtant muni de fers barbelés les séparant des résidences de proximité, quotidiennement.