Elle lui a tout simplement appris comment on peut gagner à l'extérieur. L'échec qui fait mal à tous les supporters de ce grand club a brillé au Soudan, partis pourtant avec des promesses de tout faire pour rentrer avec la qualification promise. Kaci Saïd disait «samedi, soit on assure et on rentre chez nous contents et fiers de ce qu'on vient de faire, ou ce sera tête baissée qu'on reviendra à Alger. Je sais que vous êtes capables de réaliser l'exploit pour qu'on puisse revenir à la maison avec le billet qualificatif». Mais une fois de plus, les supporters viennent d'apporter une réponse sanglante à leurs joueurs et staff. Ils dénoncent à raison la mauvaise mécanique de ce grand club, de ne plus y croire en leur équipe tant qu'au sommet aucun changement n'est annoncé. En effet, la qualification en Coupe arabe jouée à Al Merreikh samedi, aurait pu sauver les meubles du MCA. Mais son élimination ne fait qu'empoisonner la situation. «Ils voulaient être les grands au pays mais à l'extérieur leur défaut apparaît au grand jour». «Nous avons raison de dire que cette direction est en train d'enfoncer chaque jour au plus bas notre équipe et des joueurs qui n'ont pratiquement rien à voir sont maintenus». «Nous n'aurons ni le championnat, ni la coupe d'Algérie et voilà que la coupe arabe nous quitte, et à notre tour de retirer notre confiance à ce staff que nous ne voulons plus. Vous avez compris ? C'est français, non ? Nous, ne voulons plus de cette direction, qu'ils partent». Ce samedi à Oumdurmane, ils étaient pratiquement absents, transparents, leur ombre, les jeunes «loups» du Soudan en ont fait une bouchée, 3-0 pour le compte du match retour des quarts de finale de la Coupe arabe. Les Soudanais ont marqué un quatrième but, mais heureusement que l'arbitre a sifflé une position de hors-jeu avant de siffler la fin des débats. Lors du match aller joué au stade 5-Juillet, les deux équipes avaient fait match nul 0-0. A la fin de la partie une brochette de déclarations visait à donner du sens, du goût et surtout un avant-goût de ce que sera la qualification du Doyen, hors capitale algérienne. Ce qui aurait pu être pour ce Doyen de calmer les esprits des supporters et d'une manière plus poussée ceux qui ne cessent de clamer un changement au sein de ce club. Le ratage de ses objectifs. L'échec de figurer sur le podium n'étant pas pour cette saison, encore moins la Coupe d'Algérie. «Je sais qu'on peut revenir avec la qualification du Soudan. En fait, c'est dans ces moments difficiles qu'on découvre s'il y a vraiment un groupe ou pas. Sincèrement, je crois que tout le monde l'a vu. On a montré qu'au MCA, il y a un groupe soudé, solide et volontaire. Il y a un bon état d'esprit et avec la volonté de tout le groupe, on va réaliser l'exploit et revenir avec le billet qualificatif», déclarait après le nul arraché, à l'APS Sofiane Bendebka. Samedi, ce rêve s'est envolé. Aux supporters de regretter le départ de Djamel Saïfi qui avait réussi à améliorer les résultats. «On savait que le MCA, avec la venue de l'entraîneur Adel Amrouche, allait retomber dans ses travers». Le climat s'alourdit avec des déclarations qui enveniment l'espace du doyen. «Dans la foulée Saïfi a été contraint au départ, comme c'est le cas du préparateur physique Belkhir, et ce, afin de permettre à Adel Amrouche de recruter son proche collaborateur, Mourad Slatni. Malgré tous ces changements, les résultats ne se sont pas améliorés». «En parallèle, la guerre entre le directeur général du club Kamel Kaci Saïd et le président du Conseil d'administration du MCA, Baghdad Hirèche fait rage. Pendant ce temps, le Club sportif amateur CSA-MCA exige le départ de Kaci Saïd ‘pour mauvaise gestion'». Un confrère fera rappeler, «pis encore, Kaci Saïd qui a raté le mercato estival a récidivé au mercato hivernal puisqu'il n'a pas apporté des renforts de choix au MCA, à l'image de Benaldjia qui a été libéré par la JSK pour ‘mauvais comportement' et recruté par le MCA où les joueurs sont royalement payés pour s'adonner à la cocaïne, à l'exemple de Hicham Cherif El Ouazzani et d'autres joueurs du Mouloudia qui ont une mauvaise hygiène de vie». L'explication de Amrouche ne calmerait pas les esprits.