Les réformes constitutionnelles relatives aux droits de l'Homme sont devenues tangibles, en Algérie, dans les établissements pénitentiaires, en ce qui a comme lien avec la politique de réinsertion des détenus condamnés à de longues années de prison. A l'ouverture d'une rencontre régionale de formation sur «l'appui à la contribution de la société civile en matière de réinsertion des détenus», couverte par l'agence officielle notamment, le représentant résident adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, Edewin Carrié, a mis en avant, hier, l'expérience pionnière de l'Algérie en matière de réinsertion des détenus, basée essentiellement sur des réformes constitutionnelles liées aux droits de l'Homme et aux libertés publiques. Cette avancée majeure dans la thérapeutique des prisonniers mérite d'être amplement soulignée, car tel n'était pas le cas par le passé, en considération des structures d'accueil de ce type de bâtisses carcérales, pour la plupart hérités de l'administration coloniale. Nous apprenons que les exigences minimales sont respectées par d'anciens détenus en matière de nourriture, de soins et de communication avec les familles, et d'après ses déclarations, M. Edewin Carrié s'est félicité de l'expérience acquise par l'Algérie dans ce domaine de l'insertion dans la société des détenus ce qui l'érige «en leader dans la région», relevant, à ce propos, que cette expérience «a suscité l'intérêt de plusieurs pays, tels que le Mali, le Niger et le Liban récemment». Après avoir précisé que l'expérience algérienne repose sur des réformes constitutionnelles relatives aux droits de l'Homme et aux libertés individuelles et collectives, le responsable onusien a rapporté que l'Algérie avait remplacé, depuis des années, le terme rééducation par réinsertion, traduisant ainsi «la forte volonté politique de considérer cette question en tant que point stratégique dans la consécration de la paix et de la sécurité sociales, à travers la réduction du taux de récidive criminelle». Abordant le rôle du mouvement associatif dans ce domaine, M. Carrié a dit que la contribution de la société civile devrait «renforcer les chances d'une réinsertion harmonieuse des anciens détenus au sein de leur société». Cette politique de réinsertion, même si elle n'est pas à 100% une réussite a le mérite d'offrir aux prisonniers les possibilités d'améliorer leurs connaissances, et de maîtriser des métiers qui leur faciliteront leur réadaptation dans la société. A ce propos, M. Felioune «a fait savoir que les établissements pénitentiaires en Algérie comptaient environ 39.000 détenus inscrits dans l'enseignement général, dont près de 4.000 candidats au baccalauréat, 4.000 autres au BEM, en sus de 35.000 détenus inscrits dans l'enseignement et la formation professionnelle». Le responsable a mis en avant la réussite de l'expérience algérienne en matière de réinsertion des détenus, affirmant que «depuis la mise en œuvre de la politique de la réinsertion, aucun cas de désobéissance ou de rébellion de détenus n'a été enregistré contre l'administration pénitentiaire». Avec APS