,Il y a des faits qui ne réconfortent pas l'état de santé de notre football. Ce qui vient de se passer, et en attendant la vérité des laboratoires anti dopage suisses, est d'une gravité extrême, notamment si les conclusions des analyses venaient à parler d'un trafic d'urines. Le cas du joueur d'El-Harrach, en l'occurrence Billal Naili, est digne d'un grand film de tricherie. Le nom de ce joueur tiré dans le cadre d'un tirage au sort, avec un de ses coéquipiers serait déclaré positif et se retrouverait aujourd'hui dans la case «de ceux qui se dopent», non seulement, mais ce dernier parle d'un trafic d'urines puisque il n'aurait jamais était testé. Pas un seul instant il n'a été invité à uriner, on aurait mis tout simplement son nom à un autre joueur lequel serait déclaré positif.... Le voilà dans de sales draps. Ce joueur qui jure de ne pas avoir été testé reste à la disposition du centre de contrôle anti-dopage de Suisse. Faut-il savoir qu'un test coûterait à la FAF 25 euros et qu'il y aurait près de 56 tests dans l'attente des résultats. Cette information dévoilée par l'intéressé dans l'émission sport d'El Heddaf, inquiète l'évolution de notre football et par ricochet nos joueurs. «On était deux joueurs visés, par un membre de la commission médicale, lequel nous informa que nous sommes deux à être écartés du foot pour dopage. Qui a usurpé mon nom ? Je me pose la question et pourquoi veut-on me détruire à quelques semaines de la fin de ma carrière ? La menace de relégation de mon club m'oblige à rester en activité, autrement j'aurai déjà quitté ce football qui ne me rapporte absolument rien». Un autre dossier refait surface sur le plateau de cette émission, il s'agit de celui de Hocine Aichiou qui avait porté de graves accusations contre le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi. Qu'il accuse de «favoritisme» dans la sélection de certains joueurs de l'équipe nationale des moins de 20 ans (U20). Entraîneur adjoint des U20 avec Salim Sebaâ en 2018, et qui a codirigé cette sélection lors des éliminatoires de la CAN-2019, accuse le président de la FAF d'ingérence dans les affaires de l'équipe nationale et, plus grave, d'imposer des joueurs au staff technique. «Je n'invente absolument rien, je suis honnête et mon éducation ne me permet pas de porter atteinte à l'intégrité des personnes. Je ne dénonce personne mais je dénonce les actes dirigés contre le football. La seule et unique fois où j'ai discuté avec le président de la FAF, c'était au téléphone pour m'enquérir de mon dossier administratif qui tardait à être signé... Après notre élimination pour la CAN-2019 face au Ghana (mai 2018), il fallait mettre en avant les éléments nés en 2001, en 2002, et les meilleurs nés en 2003. Le staff s'est mobilisé pour poursuivre notre mission dans un cadre purement professionnel et dans l'intérêt de l'équipe dont nous avons mission de ‘‘construire''. Or ce travail a failli être chamboulé par une autre liste de sélectionnés, qui ne nous a pas été communiquée, et comprenait également des joueurs nés en 1999 et en 2000», avait révélé lors de la première émission Hocine Achiou sur le plateau de l'émission «100% Foot» de la chaîne El-Heddaf TV. Ce jeudi, sur cette affaire, il dénoncera avec force la manière d'imposer des joueurs en sélection, qu'il qualifiera de «pistonnés», «je ne citerai pas de nom parce que le jeune n'a rien à voir dans cette histoire si ce n'est de jouer». «Il est vrai que le joueur joue au football mais n'avait pas le niveau pour le faire intégrer dans le groupe. Nos deux premiers matchs amicaux avec la Tunisie ont eu lieu entre le 25 décembre et le 1er janvier 2017. C'était notre premier contact avec des joueurs que nous ne connaissions pas avant, notre objectif n'était pas le résultat mais beaucoup plus une opportunité pour les former, les préparer pour le passage demain aux autres sélections... Nous avons cette mission de réussir la formation de ces jeunes. C'est le plus important, il y a eu des joueurs que nous n'avons sélectionné qu'une ou deux fois seulement. Un jour, un membre du staff technique nous faisait part d'un message «venu du haut» qui nous inviter à sélectionner x joueur ne serait-ce qu'une seule fois pour lui faire bénéficier du statut de joueur international. Nous avons compris que cela venait du président de la FAF... Le staff technique refusa sa requête, explique Achiou, mais ce joueur aurait dira-t-il été sélectionné par la suite «juste après notre départ», fera-t-il remarquer, avant d'ajouter «le refus de l'accepter était synonyme de la mise de fin de fonction... Tout était clair : on a mis fin à nos fonctions à cause de ce joueur... Je me suis rendu compte que notre départ est lié au système de sélection des joueurs, parce qu'à notre époque, nous avons verrouillé les portes de la sélection. Les joueurs les plus méritants étaient présents. Nous étions contre le favoritisme et le piston.» Une gestion qui est vite liée à d'autres situations comme celle de l'entraîneur adjoint de l'O Médéa, Kamel Harkabi, qui avait accusé le 11 février dernier le président de la FAF de «tentative d'arranger les résultats des matches de championnaté au temps où il était président du Paradou AC. «Le président de la JSK Chérif Mellal a de son côté, accusé à plusieurs reprises le système de gestion du championnat national, notamment lors du match retour à Bologhine contre le Paradou AC, par la FAF et la Ligue de football professionnel». Des faits qui donneront du boulot à la Fédération algérienne de football pour que la prochaine saison évite de se croiser avec le mauvais train.