Décidemment, la FAF ne semble pas connaitre de répit en matière de scandales et d'affaires scabreuses. Depuis que le président Kheireddine Zetchi la dirige, la fédération est secouée par des affaires et des scandales qui ont failli, chaque fois, l'emporter dans leur sillage. Les déclarations de l'ancien sélectionneur des U20, Hocine Achiou, mettent mal à l'aise la FAF qui a immédiatement rendu public un communiqué pour démentir ce qu'Achiou a avancé, sachant que le joueur est connu pour sa grande sagesse et surtout sa retenue. Achiou a révélé les dysfonctionnements au sein de la Direction technique nationale (DTN) où des responsables ont voulu «imposer des joueurs au sein de la sélection des U20». Achiou, qui a exercé à la FAF sous la direction de l'ex-DEN Boualem Charef, a révélé que des parents de joueurs ont tenté d'intervenir par le biais de responsables de la FAF afin que leurs enfants soient retenus dans les sélections des jeunes catégories. Il a expliqué que «ces parents voulaient que leurs enfants soient sélectionnés ne serait-ce qu'une seule fois afin qu'ils puissent bénéficier du statut d'international». Pis encore, Achiou a révélé que «des responsables de la DTN lui ont signifié qu'il s'agit d'une instruction du président de la FAF», mais Achiou a refusé toute injonction, a-t-il dit. Ces révélations demeurent graves car elles remettent en cause les critères de sélection et expliquent, dans une grande mesure, les mauvais résultats des sélections des jeunes catégories. Cela explique aussi l'absence de l'émergence de jeunes talents, car ce ne sont pas les meilleurs qui sont forcément retenus. La FAF a réagi aux propos d'Achiou par un démenti dans lequel elle affirme qu'elle «se réserve le droit de recourir aux juridictions compétentes pour exiger réparation». Pour la fédération, il s'agit de «désinformation» de la part de cet ancien international dans les années 2000 et aurait souhaité qu'il «aille au bout de ses déclarations en divulguant le nom du sélectionneur et du joueur ainsi que l'identité du père de ce dernier». En plus des déclarations d'Achiou, une affaire risque de secouer la FAF, à savoir celle du joueur de l'USM Harrach, Bilel Naili, qui vient d'être suspendu par la fédération pour dopage, alors qu'il affirme de toutes ses forces qu'il n'a jamais été soumis aux analyses anti-dopage. Il a indiqué qu'il s'agit d'une usurpation d'identité, ce qui serait grave si cela venait à être confirmé. Auparavant, c'est l'entraineur-adjoint de l'O.Médéa, Kamel Harkabi, qui a accusé ouvertement le président de la FAF de tentatives d'arrangement de matches par le passé. Harkabi a été immédiatement suspendu pour une année sans qu'il ne bénéficie de voies de recours, alors que le président de la FAF aurait pu l'ester en justice. A l'approche de la fin de la saison et compte tenu du climat malsain dans lequel baigne le football algérien, d'autres scandales risquent d'éclater et d'éclabousser la FAF, laquelle se distingue plutôt par des affaires douteuses que par le développement du football en Algérie.