A l'ouverture des travaux d'un colloque international sur «L'efficacité de la protection réglementaire de la nature entre textes, réalités et nouveautés», tenu mercredi dernier à Tamanrasset, la présidente du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH), Fafa Sid Lakhdar Benzerrouki a déclaré que «l'Algérie s'est employée à concrétiser sur le terrain les objectifs du développement durable, à la faveur de l'amendement de la Constitution en 2016 initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, un amendement qui prévoit plusieurs objectifs, dont l'élimination de la pauvreté, la lutte contre l'habitat précaire, l'amélioration du pouvoir d'achat, le droit à la santé, l'enseignement, l'égalité des genres et un environnement sain, dont le citoyen a le droit de jouir» La plupart de ces objectifs ont été prévus par la Constitution algérienne de la période post-indépendance dans son article 11 consacrant les droits de l'Homme et l'attachement aux principes des droits de l'Homme, a fait remarquer la présidente du CNDH. Dans ce sens, a-t-elle souligné «les droits garantis par la déclaration universelle des droits de l'Homme auxquels l'Algérie s'est conformée, à travers la mise en place d'un arsenal juridique et des mécanismes adaptés aux conjonctures de développement qu'a connues le pays et de larges réformes liées à la prise en charge des droits civiques et politiques et les droits socio-économiques. Outre cela, la présidente du CNDH a passé en revue certains objectifs du développement durable et le plan d'action universelle s'étalant jusqu'à 2030. Cela dit, ces travaux auxquels ont pris part un panel de chercheurs et de juristes nationaux et étrangers, ont été marqués par des communications et exposés inhérents aux thèmes de «la personnalité réglementaire en tant que moyen de protection de la nature», «la préservation de l'environnement dans la législation islamique», «les normes économiques pour la conservation de l'environnement» et «le rôle du CNDH dans la consécration des droits du citoyen à l'environnement». D'autres thèmes ont été également abordés à cette occasion. Dans ce contexte, citons la préservation de facteurs de l'environnement et de la nature, à la lumière de la loi algérienne, à l'instar de l'environnement saharien, la pollution de l'eau et de l'air, la conservation de l'environnement dans le cadre du droit international et la loi islamique, le développement du droit international lié à l'environnement, l'environnement et les conflits armés, l'environnement naturel et les ressources énergétiques dans le droit international, ainsi que la responsabilité de l'atteinte à l'environnement devant la justice. Aussi, parmi les axes d'étude faisant partie de cette rencontre de deux jours (27-28 février), faut-il citer, les obstacles à la préservation de l'environnement naturel, «réalité et perspectives» (dans le cadre des instances et textes réglementaires nationaux et les organisations et droits internationaux) et les mécanismes d'y remédier. Dans ce cadre, signalons également que les participants au colloque devront notamment examiner les voies d'une préservation efficiente et globale, à la lumière des développements sur les scènes internationale et nationale, de divers domaines liés à l'environnement, l'étude de l'éventuelle révision de la législation algérienne inhérente à l'environnement, ainsi que l'examen de l'efficacité des différentes conventions internationales pour la protection de l'environnement. A rappeler enfin que cette rencontre a été initiée par l'Institut de Droit et des Sciences politiques du centre universitaire Hadj Moussa Akhamoukh, en coordination avec le CNDH et la Direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique.