De graves accusations ont été publiquement exprimées par des cadres, agents, élus et membres des comités des quartiers des douze communes de la wilaya de Annaba à l'encontre du précédent directeur de l'exécutif Mohamed Salamani, aujourd'hui wali à Boumerdès, et de l'ancien directeur général de l'Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI) de Annaba. Elles ont été exprimées en présence de l'actuel wali de Annaba Tewfik Mezhoud, des élus APN et Sénat et locaux, les représentants de la société civile, des représentants de la presse ainsi que des membres du conseil de l'exécutif local dont l'actuel directeur général de l'OPGI . Pour avoir osé signaler, preuves matérielles à l'appui cette situation, ce dernier s'est retrouvé sous la menace de voir atteinte son intégrité physique, professionnelle et morale. L'ex-wali de Annaba Mohamed Salamani comme son ex-proche collaborateur sont accusés d'avoir dilapidé ou détourné des logements, équipements, documentations comptables et foncières. Ces accusations prouvées par des faits matériels ont fait sursauter plus d'un présents à la rencontre présidée ce dernier samedi par le wali de Annaba. Sursauter est peu dire au regard de la gravité des fait énoncés. D'autant que le changement intervenu récemment à la tête de la DG/OPGI Annaba a mis au jour la disparition, la détérioration ou la dégradation volontaire de tous les moyens d'intervention. Y compris ceux techniques, d'entretien, de réparation de l'éclairage dans les cités, caves et bien d'autres structures en relation directe avec le quotidien des habitants. Ces actes délictuels ont été commis avec la complicité directe de l'ancien wali. Il y avait également des cadres et des agents qui percevaient mensuellement des salaires mirobolants. Il s'est avéré qu'ils étaient physiquement inexistants à longueur d'année à un quelconque poste de travail. Et pourtant, ils étaient censés travailler directement sous l'autorité du DG. Pis, avec la complicité de l'ancien wali Salamani, ce dernier n'a pas trouvé mieux que de procéder à la mutation d'autorité des compétences titulaires de poste où ils sont censés travailler en permanence. C'est dire que la prise de contact de ce dernier samedi entre décideur et représentants de la société civile à Annaba, est intervenue au bon moment. C'est-à-dire au lendemain de la grande marche populaire appelant à une meilleure prise en charge du quotidien des citoyens. Pour, également que l'autorité de l'Etat soit appliquée à l'encontre de ceux qui, quel que soit leur position dans la hiérarchie des institutions de la République, ont failli à leur mission. Il s'agissait d'une première prise de contact direct avec les représentants de la société civile tenue après cinq longues années d'isolement. Les représentants étaient nombreux à y assister. Ils avaient une multitude de reproches à faire vis-à-vis des institutions de l'Etat quant au grand retard mis dans l'exécution des projets. Ce qui a permis à Tewfik Mezhoud de réitérer l'objectif assigné à son institution. Celui d'achever la totalité des programmes de logements, tous segments confondus, initiés par le gouvernement. Il y avait aussi les charges (éclairage public, eau potable, liaison routière, assainissement, environnement...) dont les travaux ont été abandonnés, laissés en suspens ou non programmés. Tout aussi abordés, les transports et divers autres secteurs entamés depuis des mois et restés, inachevés. Le wali ne s'est pas arrêté aux travaux d'achèvement de la Nouvelle Ville de Dra Erich dans la commune de Oued El Aneb à 20 km du chef-lieu de la wilaya d'Annaba. Il n'a pratiquement rien laissé au hasard. Y compris les 600 logements de Berka Zerga totalement oubliés en terme de réalisation, des 3.000 livrés à l'abandon depuis des années à Sidi Amar et bien d'autres ignorés par l'ex-DG de l'OPGI pour cause de marché douteux et d'incompétences avérées. C'est ce qui a été mis en relief ce dernier samedi donc avec le regroupement outre des directeurs de l'exécutif de wilaya, des élus et des représentants de la société civile. C'est que les logements sociaux constituent 60% du parc immobilier de Annaba. Il a même été question de matérialiser des projets de logements sociaux dans la commune côtière de Chétaïbi pour y attirer des habitants et stimuler l'activité socio-économique. Le reste des interventions du wali, est allé aux participatifs et ceux aidés. Tewfik Mezhoud paraissait-il vouloir dire aux principaux acteurs des comités de quartiers et cités qu'il est temps de passer à la dénonciation des délits comme l'a fait le DG de l'OPGI en mettant en relief ceux commis par son prédécesseur ?