Le Musée public national des antiquités et des arts islamiques a fait l'objet, vendredi, d'actes de vandalisme commis par un groupe de délinquants qui ont ciblé certains de ses pavillons en y volant un nombre d'objet de valeur après avoir mis le feu dans des locaux administratifs causant la destruction de documents et de registres, a-t-on appris auprès du ministère de la Culture. Les services de la Protection civile sont intervenus rapidement pour stopper la propagation des feux vers les salles d'exposition du Musée, sis au quartier Krim Belkacem, a précisé la même source, relevant que les agents de la Sûreté nationale ont pu récupérer un sabre remontant à l'époque de la résistance populaire. Les services de sécurité poursuivent, pour leur part, les investigations pour identifier les auteurs de ces actes qui ont profité des marches pacifiques pour commettre ce crime odieux envers le patrimoine culturel et prendre pour cible un Musée dont les objets retracent des étapes importantes de l'histoire du peuple algérien. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi s'est déplacé sur les lieux pour constater les dégâts et a pris une série de mesures pour y renforcer la sécurité. A rappeler qu'un groupe de délinquants avaient tenté, la semaine dernière, d'accéder aux pavillons du Musée des antiquités sans causer des dégâts. Dans ce contexte, les forces de la Police ont interpellé, vendredi soir au niveau de quelques quartiers d'Alger, 195 individus qui ont participé aux manifestations pour commettre des actes de saccage et de vandalisme. «La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) informe qu'à la fin de cette journée du vendredi 8 mars 2019, au niveau des quartiers de Krim Belkacem et Didouche Mourad, un nombre important de délinquants s'est manifesté dans le but de commettre des actes de saccage et de vandalisme», a indiqué, vendredi, un communiqué de la DGSN, ajoutant que ces personnes faisaient l'objet «d'enquêtes approfondies». Par ailleurs, la DGSN a fait état de blessure de 112 de ses hommes actuellement pris en charge au niveau des services de santé de la Sûreté nationale, selon le même communiqué.