Le football professionnel est-il aussi gangréné ? Triche, corruption, matchs arrangés ou falsifications d'identité, sont des pratiques régulièrement constatées lors des rencontres de football qui est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin certains, s'en mettent plein les poches. Telle sera la devise à graver au fronton des stades si l'enquête sur la lutte contre la corruption, la tricherie...ne donne aucune conclusion. «Il y a quelques années, un joueur de notre équipe s'est fait prendre car il ne jouait pas dans la bonne catégorie. Il avait fourni de faux papiers», confie cet ancien joueur d'un club. C'est une manière de confirmer ce mal qui s'élargit sans connaitre de frontières, ni d'âge. Certains dirigeants osent, et les arbitres ne reculent devant rien. Des textes seraient bafoués, et l'aventure le fait pousser vers des arrangements de matchs pour sauver le club qui n'a pas réussi à sauver sa peau lors de la saison. Le président de la JSK Cherif Mellal a eu des mots très forts dimanche dernier lors de l'émission «100% Foot» de la chaine TV «El-Heddaf», vis-à-vis de son collègue président de l'OM. Impensable que des dirigeants et arbitres complices atteignent le haut de la honte, le niveau de la décadence. «Notre football perd ses plumes». «Il se nourrirait de la triche». Chacun y va de ses commentaires. Mellal dénonce et condamne ce qui s'est passé ce week end au stade de Médéa lors du match qui avait opposé son équipe à celle de l'Olympique de Médéa : «Le président de l'OM est sous la peine d'une suspension, ce n'est un secret pour personne. Ce monsieur est venu, avant le match, pour demander à mes joueurs de lever pied afin de permettre à son équipe de glaner les trois points qui permettraient à l'OM de quitter la zone rouge...J'ai catégoriquement refusé, lui faisant savoir que nous n'appartenant pas à ce monde de combine...Il confirmera qu'il a utilisé le standard téléphonique de l'hôtel pour que je décroche, mais devant mon refus, il est allé aux vestiaires rencontrer l'arbitre, puis le voila sur le terrain pour discuter avec lui, alors qu'il est suspendu. Que faisait-il sur la main courante ?», s'est-il interrogé. Poursuivant ses déclarations, il en fera encore une plus étonnante : «Des stadier portant des gilets ‘Presse' étaient stationnés derrière le gardien de buts Salhi, et ce pour le perturber...Pire encore, prés de 200 personnes étaient présentes sur la touche alors que le match était frappé d'un huis clos...On jouait la dernière minute, des prolongations (4') une occasion s'est présentée dans la surface de réparation ou un attaquant s'est laissé faire (simulation) et l'arbitre n'a pas hésité un dixième de seconde pour sifflet la ‘fausse' faute pour faire bénéficier l'OM d'un penalty, que Addadi, a transformé mais le plus surprenant est que l'arbitre n'a pas comptabilisé ces arrêts de jeu, aussitôt le but inscrit, Bekouassa siffla la fin de la partie. Le plus grave, dira-t-il, le juge de touche n'a pas levé son drapeau, et lors des contestations, il reconnait qu'il n'y avait pas penalty, grande fut ma surprise lorsque l'arbitre Bekouassa dira «Penalty ou pas, j'ai sifflé, je suis maitre à bord». «Ce n'est pas fini. Au moment ou le capitaine d'équipe de la JSK s'est présenté devant l'arbitre pour procéder aux réserves. Celui-ci lui fera remarquer qu'il n'existe aucun texte réglementaire qui autorise un joueur à faire des réserves, avant de se retirer». Contacté, le président de l'OM nie avoir foulé le gazon de son stade, mais, la vidéo démontre le contraire ! «Il nous reste 6 mois, de quoi sera faite la fin de cette saison, nous n'allons pas nous taire. Nous allons attendre la réaction du président de la FAF Zetchi que je demande à rencontrer dès ce lundi, et si aucune suite n'est donnée, nous irons à la FIFA, le TAS...Pas question de nous taire. Ce qui vient de se passer n'honore pas le football. Aujourd'hui, il temps que les choses s'éclaircissent. Trop, trop, c'est trop. Le football est pris au piège, il se trouve entre les mains de ceux qui veulent le faire trainer dans la boue...Nous sommes ici pour le consolider et non pas le contraire. Il faudrait que tout le monde s'élève contre cette tricherie, ces combines, cette corruption. Tout le monde devrait se mobiliser pour dénoncer cette sale récupération par des hommes qui tirent profit de ce sport. Quant à nous, pas question de nous taire». «Pourquoi ces scandales en permanence. Pourquoi ne sortirait-on pas de cette ère ? Si le système du «sport business» s'effondre comme un cirque en faillite, la FAF ne peut s'époumoner dans des déclarations médiatiques ou des réunions qui ne donnent absolument rien. La carte du football national doit être revue parce que tout simplement menacée», tonne un grand nombre de professionnels. La réponse de la FAF à Mellal A la fin de la rencontre ayant opposé, dimanche 15 mars 2019 au stade Imam Lyès de Médéa, l'Olympique de Médéa à la JS Kabylie (1 à 0), comptant pour la 24ème journée du championnat de Ligue 1 Mobilis, le président de la JSK, M. Chérif Mellal, n'a pas trouvé mieux pour justifier la défaite de son équipe que de porter nommément de graves accusations à l'encontre de M. Haddad Omar, premier vice-président de la Fédération algérienne de football (FAF), et de M. Amalou Mokhtar, responsable des désignations au niveau de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA). La FAF dénonce encore une fois ce genre d'attitudes qui jette l'anathème sur des responsables, mais qui, également, cultive et entretient la suspicion ainsi que les conflits au sein de la famille du football. Pourtant, la FAF n'a cessé d'inviter les dirigeants des différents clubs à davantage de retenue et d'éviter de susciter, sans preuves ni fondements, notamment à travers leurs déclarations, la haine et la violence dont notre football peut aisément s'en passer. A cet effet, M. Chérif Mellal devra répondre devant l'instance réglementaire des propos tenus et apporter les preuves des accusations portées à l'égard des représentants de la Fédération.