La saison footballistique s'efface des calendriers. La non représentation de la Fédération algérienne de football au sein de la Confédération africaine de football est déjà, selon la majorité des présidents de clubs, un gros problème qui pèse sur l'image du football algérien. Dans la course en Ligue des champions d'Afrique, le seul représentant algérien présent dans la course est le CS Constantine, lequel se voit mis en cage par la CAF qui manifeste depuis fort longtemps des signes pas catholiques pour les équipes algériennes. Pour preuve, le CSC qui jouera dans le cadre du match aller des quarts de finale de la champions League africaine, contre l'ES Tunis sera privé de son public. Ainsi en a décidé la commission de discipline de la CAF, pour mauvaise organisation lors de la rencontre face au Club Africain. Pour faire peser le dossier et justifier aux yeux des textes en vigueur la sanction, la CAF n'a trouvé mieux que de verser un autre motif qui est celui des jets de fumigènes par les supporters constantinois. La réaction du club de Cirta ne sait pas fait attendre. Le responsable des Vert et Noir, Tarek Arama a jugé cette décision scandaleuse. «Cette décision est plus qu'aberrante. Sincèrement, nous ne nous attendions pas à ce genre de sanctions, pour la simple raison qu'il n'y a pas eu de problèmes face au Club Africain. C'est de la hogra pur et simple», a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : «Personnellement je le dis aujourd'hui ouvertement : il y a des choses qui se passent au niveau du bureau de la CAF. En toute franchise, je suis plus que convaincu qu'il y a des mains tunisiennes, égyptiennes ou encore marocaines qui influencent certaines décisions. L'absence de l'Algérie au niveau de l'instance africaine a fait que les clubs et le football algériens soient touchés». Un recours a été déposé, greffé par une question qui consiste de savoir si ce recours aura une valeur sur la table de la commission de la CAF ou pas. Le CS Constantine va tenter, et c'est son droit, mais la sanction tombera-t-elle ? «Nous n'allons pas nous taire. On va tout faire pour défendre les intérêts de notre club... Nous réfutons cette accusation portée sur le rapport du délégué de la CAF, démentir tout ce qu'a été mentionné dans le rapport de la CAF contre nous. C'est faux, archi-faux, jamais au plus grand jamais nos supporters n'ont jeté des fumigène, la provocation venait des supporters tunisiens qui ont utilisé des fumigènes, nous avons toutes les preuves qui nous innocentent. J'espère que la FAF va réagiret qu'elle ne va pas se taire. Le président que j'ai appelé trois fois n'a pas jugé utile de me répondre, ce n'est qu'une fois lorsque je l'avais croisé qu'il me dira, nous allons réagir», espère le responsable des Sanafir, Tarek Arama. Les pays voisins activent fortement et utilisent tous les outils pouvant s'attaquer aux clubs algériens, et à travers eux au pays. «La FAF préfère le silence à la réaction, à ce jour, elle garde les bras croisés. Pourquoi devrons-nous rester désactiver de tout ce qui devrait faire bouclier au football algérien ? Pourquoi lorsqu'il s'agit de défendre ce sport au sein de cette institution qui poursuit sa croisade contre les clubs algériens, on ne trouve personne en face ? Ceci apparaît comme évident aux yeux de quelques membres du bureau fédéral». Le retour de manivelle risque de se détacher de sa ceinture pour crier haut et fort cette absence de représentation. Aujourd'hui, elle récidive. «La Confédération africaine de football (CAF), qui a infligé un match à huis clos à l'unique représentant algérien en Ligue des champions d'Afrique, lequel accueillera, le 6 avril prochain, son adversaire en quart de finale aller, l'ES Tunis, en l'absence de son public, et ce, pour le motif d'utilisation de fumigènes et de jet de projectiles par ses supporters». Le manager général, Tarek Arama, dénonce ce «coup de couteau dans le dos» du commissaire du match, lequel avait pourtant rassuré les Constantinois quant à d'éventuelles sanctions : «Cette nouvelle nous a grandement déstabilisés et nous récusons cette décision injuste et injustifiée. Je le dis en toute franchise, il se passe des choses pas très nettes au niveau de la CAF, et certains de ses membres, notamment les Tunisiens, les Egyptiens et les Marocains sont passés maîtres dans le jeu de coulisses». Pour rappel, des échauffourées entre supporters avaient émaillé la rencontre CSC - CA (0-1) lors de la dernière journée de la phase des poules, les Clubistes n'ayant fait que répondre aux provocations des Tunisiens, lesquels avaient ouvert les hostilités en balançant divers projectiles sur les premiers.