Le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, Professeur Mohamed chekali, a dévoilé hier à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'autisme, à Alger que «l'Algérie n'est pas arrivée jusqu'à maintenant à établir un plan national relatif à la maladie de l'autisme». Un constat déplorable témoignant de la galère de cette frange de la société. Il a ajouté dans ce sens que sa direction profite de cette occasion en présence de professeurs, des associations et même des parents d'élèves atteints d'autisme pour décider d'une démarche à suivre afin d'établir un plan national assurant une prise en charge au niveau du territoire national. M.Chekali a appelé les invités pour un échange d'idées et des expériences dans ce domaine tout en profitant aussi des expériences étrangères qui nous dépassent en terme de traitement et de l'occupation de cette pathologie afin éviter bien sûr de commettre les mêmes erreurs. Outre, il faut selon lui la mise en place parallèle d'une stratégie multisectoriel, parce que «l'autisme ce n'est pas un problème lié uniquement à la santé mais un problème d'éducation de la société et de la solidarité». En terme de chiffres la maladie a connu une augmentation remarquable mondialement chaque année, a révélé l'intervenant ajoutant que l'Algérie compte plus de 4000 situations de la maladie en 2018. En Algérie, l'évolution de la maladie est de l'ordre d'un cas pour 150 naissances, a-t-il précisé, en expliquant l'existence de plusieurs troubles du spectre autistique allant de ceux qui permettent une vie quasi normale à ceux qui sont caractérisés par des handicaps lourds. Le même professeur a rappelé que le Comité National Intersectoriel de l'Autisme (CNIA), créé en 2016, a pour but de mettre en place un véritable Plan relatif à l'autisme, en présentant les différents points voire les différentes problématiques ressorties lors des dernières enquêtes menées par le comité. Ladite enquête a pour objectif d'obtenir des informations concernant la prise en charge des enfants âgés de moins de 19 ans atteints de troubles envahissants du développement (TED), ayant fréquenté les 06 services de pédopsychiatrie en Algérie durant une période d'un mois. Les principales problématiques discutées lors de la réunion sont l'éducation, la formation des spécialiste ainsi que la disponibilité des moyens. Par ailleurs, les membres des associations et parents d'élèves réclament le manque flagrant d'établissements spécialisés dans la prise en charge de personnes autistes ainsi que l'insuffisance des personnes qualifiées. Ils ont de même abordé le problème de l'éducation en demandant des enseignants formés par le ministère de l'Education et des classes spéciales avec tout le matériel nécessaire pour une meilleure prise en charge.