La nouvelle stratégie de l'Administration de la Douane algérienne pour lutter contre la surfacturation des importations passe par la modernisation des procédures anciennes qui étaient obsolètes. «Nous avons institué un groupe de travail il y a 8 mois au niveau de la direction générale des Douanes présidé par un expert et les conclusions de ce rapport seront transmises d'ici quelques jours aux pouvoirs publics et il y aura des propositions pour endiguer et lutter efficacement contre ce phénomène », a annoncé hier, à la chaine 3 de la Radio algérienne, Farouk Bahamid, directeur général des Douanes algériennes. Il explique que « l'opération d'importation s'effectue bien en amont : il création d'entreprise, il y a un dossier auprès des instances qui donnent des privilèges fiscaux, au niveau des banques, des impôts, etc…, puis l'opération d'importation proprement dite, le dédouanement s'effectue en dernier lieu, la douane vient en bout de chaîne, et l'opération de dédouanement ou de transfert est souvent réalisé lorsqu'il s'agit de moyen de paiement tel que le crédit documentaire irrévocable et confirmé». Ainsi, lorsqu'un crime financier est constaté, il est trop tard pour intervenir. Il estime que «la Douane doit concilier entre l'impératif de contrôle du commerce extérieur et l'impératif de facilitation pour ne pas pénaliser les opérateurs et les industriels qui sont dans le commerce international. Il fait observer, sur les ondes de la radio, que le problème est de parvenir à trouver un juste équilibre entre le durcissement du contrôle des flux de marchandises entrant dans le pays et la fluidité de leur enlèvement, afin de ne pas pénaliser les opérateurs économiques consciencieux. Selon un communiqué de la DG des Douanes algériennes, Farouk Bahamid et Il Song Chun, Président de la Customs UNI-PASS International Agency, devait procéder hier, au Cercle National de l'Armée, lors d'une journée d'information, au lancement des travaux de réalisation du nouveau système d'information des douanes. Cette journée d'information se déroule en présence de Son Excellence l'Ambassadeur de la République de Corée à Alger, des représentants des départements ministériels, des organismes intervenants dans la chaine logistique du commerce international ainsi que les étudiants des écoles et instituts des technologies de l'information. Ce projet de nouveau système vient remplacer le SIGAD (Système d'Information de Gestion Automatisée des Douanes) développé et utilisé depuis 24 ans (en 1995). La mise en place d'un système de dédouanement automatique plus performant doté des outils de gestion de risque et de plateforme d'échange de données et de documents électroniques entre les différents intervenants sur la chaine du commerce extérieur s'avère nécessaire. Pour ce faire, le choix d'intégration d'une solution avérée, avec transfert technologique, a été adopté par la direction générale des douanes. Ce choix s'est traduit par un partenariat d'accompagnement avec les douanes Sud Coréennes dont le système d'information UNI-PASS est utilisé dans plusieurs pays et reconnu, par l'Organisation Mondiale des Douanes, comme meilleure application en la matière. Lors de cette journée d'information, les participants auront à prendre connaissance de l'expérience Sud-Coréenne à travers une intervention du représentant de l'agence CUPIA CUSTOMS UNI-PASS INTERNATIONAL et du projet du nouveau système d'information des douanes algériennes présenté par un cadre de la Direction Générale des Douanes Algériennes.