Il est illusoire voire utopique de prévoir l'élection présidentielle pour le 04 juillet 2019 où l'on assisterait un boycott massif ne résolvant en aucune manière la crise qui est avant tout politique qui secoue le pays, au contraire ave le risque de l'amplifier. Evitons le juridisme, aucne Constitution depuis l'indépendance politique n'a été réellement appliquée. Comme, du fait d'élections administrées, aucun parti en ce mois d'avril 2019 ne connait exactement sa représentativité réelle, ne pouvant donc pas dresser la réelle cartographie électorale. Si l'on prend toutes les constitutions de 1963 à 2016, ne devant pas confondre volonté politique de changement avec le cadre juridique, l'Algérie ayant promulguée certaines lois les plus belles du monde mais rarement appliquées. Pendant les suspensions temporaires de certaines Constitutions, 1965, les années 1990, les régimes ont continué à promulguer des lois qui ont engagé tant le fonctionnement interne de la société que les accords internationaux. Les constitutionnalistes peuvent trouver des solutions adéquates conciliant le respect de la constitution et la solution politique, 1.- Devant la gravité de la situation, le vice ministre de la défense nationale Chef d'Etat Major de l'ANP ayant affirmé récemment que toutes les solutions sont ouvertes pour trouver rapidement une issue à la crise, il y aura démission de l'actuel chef d'Etat , le Haut-Conseil de sécurité peut désigner une personne au maximum à cinq personnes, étant souhaitable trois ( le chiffre doit être impair donnant deux voix au président) qui auront l'autorité de chef d'Etat, devant faire l'objet d'un minimum de consensus et surtout avoir une haute prohibité morale ne devant pas se présente à la future élection présidentielle. -L'actuel gouvernement devant démissionner, la nouvelle présidence transitoire, désignera un gouvernement de compétences nationales non partisans, des personnes morales chargés de gérer els affaires courantes jusqu'à la fin de l'année. -La nouvelle présidence transitoire, installera et c'est l'aspect le plus important, une commission indépendante de supervision des élections composée de représentants de la société civile dans sa diversité, les représentants d'El Hirak, les représentants des partis politiques, et des personnalités candidats à l'élection présidentielle, avec des réseaux au niveau des wilayas et communes. -Le ministère de l'Intérieur, les walis (assurant seulement la logistique) et les actuels APC à dominance FLN/RND ne seront pas concernés par cette supervision, la centralisation des résultats se faisant au niveau de la commission nationale et ce afin d'éviter la fraude. -La date de l'élection présidentielle devra avoir lieu le dernier trimestre 2019, avec une date précise. -L'ANP, en symbiose avec le mouvement populaire, comme cela a été souligné par le haut commandement de l'ANP, veillera à des élections « transparentes » et accompagnera cette transition démocratique, pour revenir à ses missions constitutionnelles après l'élection présidentielle. -Afin d'éviter le vide institutionnel, seul un Président légitime pourra réviser la constitution dissoudre l' APN et le Sénat et tracer les profondes réformes politiques, sociales et économiques qui doivent être contenues dans son programme, . En résumé, entre 1963 et 2019 la nature du pouvoir n'a pas changé de fond mais seulement de formes selon les liens dialectiques, rente, monopole et logique rentière : pour preuve directement et indirectement 98% des recettes en devises provenant de Sonatach, qui est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach. Espérons une Algérie nouvelle, souhaitée par l'immense majorité de la population où dominera un Etat de Droit, la moralité et la lutte contre la corruption, mais qui ne se fera pas par une baguette magique, demandant du temps. Les forces réformistes émergentes seront soumises au blocage des forces conservatrices rentières présentes dans tous les appareils d'Etat, mais devant éviter durant cette phase difficile des règlements de comptes inutiles facteur de déstabilisation et devant favoriser une justice véritablement indépendante. Espérons un équilibre des pouvoirs, plus de décentralisation afin de rapprocher l'Etat du citoyen, évitant cette centralisation monarchique et une concurrence loyale entre les différents candidats lors de la prochaine élection présidentielle se fondant sur des idées innovantes opérationnelles. En ces moments de grands bouleversements géostratégiques, où toute Nation qui n'avance pas recule forcément, espérons que la raison l'emportera sur les passions, devant être réaliste et privilégier uniquement les intérêts supérieurs du pays. Le défit du futur de l'Algérie impliquant une solution politique rapide et des élections présidentielles avant fin 2019, étant utopique et irréaliste, la date du 04 juillet 2019, peut se résumer ainsi : soit une véritable stratégie d'adaptation à ce monde turbulent et instable, de profondes réformes afin de favoriser le développement durable ou une régression de l'Algérie tant dans le domaine économique, social, politique et militaire dans la mesure où le véritable pouvoir économique mondial et l'influence diplomatique au niveau de la diplomatie repose sur une économie forte, où les deux pivots du développement du XXIème siècle sont la bonne gouvernance et la maitrise du savoir étant l''aube de la quatrième révolution économique mondiale 2020/20030. La crise politique doit être révolue impérativement avant la fin de l'année 2019 , sinon il y a risque d'une récession économique et sociale, allant droit à la cessation de paiement et donc un retour au FMI horizon 2021/2022. Dans ce cas, il serait illusoire de parler d'indépendance politique et économique, sans compter du fait des tensions au niveau de la région, des impacts géostratégiques.