Le Front des forces socialistes (FFS) a, par la voix de son premier secrétaire national, Hakim Belahcel, annoncé, hier dimanche, la tenue d'une session extraordinaire le 4 mai prochain pour « dépasser la crise avec l'apport sincère et effectif des dignes militants du parti ». Intervenant au lendemain de l'appel qu'il a lancé à l'ensemble des militants du parti, après les incidents survenus au siège du parti, en vue de rejoindre leurs structures locales pour participer à la préparation du 6ème congrès ordinaire du parti dans les meilleures conditions, cette rencontre se veut, a-t-il indiqué, une opportunité pour rassembler la famille du FFS. En tenant compte, a précisé le premier secrétaire national du parti, des orientations de l'Instance présidentielle. Avant-hier samedi, Hakim Belahcel a accusé ce qu'il a qualifié «d'officines du pouvoir» de mener un travail de sape au sein du parti dans l'objectif de le neutraliser. « Si notre parti fait l'objet aujourd'hui, d'une campagne de sape savamment orchestrée, c'est justement pour le neutraliser et le contraindre à s'affairer dans ses problèmes internes », indique-t-il dans un communiqué adressé aux militants. Les officines du pouvoir, a-t-il poursuivi, ne veulent pas et ne souhaitent pas faire face à un FFS percutant et entreprenant. «Elles s'ingénient depuis des mois maintenant à conspirer contre lui pour lui faire payer ses positions radicales et courageuses », écrit-il, assurant que ses actes seront entrepris en stricte conformité avec les textes du parti. Car, dit-il, les renier serait fatal pour sa crédibilité et pour sa légalité. « Au FFS, nous avons le devoir et la ferme volonté d'enclencher une nouvelle dynamique partisane qui nous permettra d'organiser le sixième congrès national ordinaire dans les meilleurs délais et dans de meilleures conditions », a observé Hakim Belahcel, souhaitant, au passage que la sagesse et la clairvoyance l'emportent contre la violence et les actes irréfléchis. « J'ai la profonde conviction que nous pouvons dépasser cette situation avec l'apport sincère et effectif des dignes militants du FFS. Désormais, la responsabilité de tous est engagée pour trouver les solutions les moins coûteuses et les plus rapides à la crise interne qui secoue notre parti », a-t-il poursuivi. Vendredi dernier, Ali Laskri, membre de l'Instance présidentielle du parti, avait, rappelle-t-on, appelé à l'apaisement pour, a-t-il indiqué, assurer un fonctionnement normal du parti, en vue de lui redonner sa place de première force politique d'opposition après des incidents survenus jeudi au siège de cette formation. Dirigé par une direction collégiale, l'Instance présidentielle, composée de cinq membres, deux ailes, l'une menée par Mohand Amokrane Chérifi et Ali Laskri, et l'autre autour de Hayat Tayati et Sofiane Chioukh, se disputent la direction en s'accusant mutuellement de violer les textes du parti. Une guerre qui cache des velléités de contrôler l'appareil.