Les jeunes entrepreneurs bénéficiaires de crédits de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), principalement ceux qui se sont retrouvés en situation d'échec, difficulté de remboursement de leurs dettes, ne seront pas poursuivis, du moins pour l'heure, en justice. C'est ce qu'a annoncé, avant-hier dimanche, à Alger, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam. « Les poursuites judiciaires et les saisies de matériels engagées par les organismes bancaires créditeurs contre de jeunes promoteurs sont, temporairement, gelées », a indiqué le représentant du gouvernement Bedoui. S'exprimant lors d'une une rencontre avec les associations représentants les microentreprises, consacrée à l'écoute des préoccupations des jeunes porteurs de projets financés via les dispositifs publics de soutien à l'emploi dans le cadre de la création de microentreprises, Tidjani Hassan Haddam a précisé que cette décision ne concerne pas les jeunes bénéficiaires qui ont vendu leur matériel. « Cette mesure ne concerne pas les jeunes promoteurs qui ont fait appel aux dispositifs de soutien à la création d'emploi et qui ont ensuite détourné les financements obtenus vers d'autres activités », a-t-il dit. Evoquant les modalités de rééchelonnement et d'allongement des délais de remboursement de leurs crédits, le ministre a informé avoir chargé l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse nationale des assurances chômage (CNAC) d'engager, sous la supervision de la Direction générale de l'emploi et de l'insertion au ministère (DGEI), des discussions avec l'Association professionnelle des Banques et des établissements financiers (Abef). Afin, a-t-il indiqué, d'examiner conjointement, la possibilité d'apporter la meilleure réponse aux attentes des jeunes promoteurs. « Un comité central de suivi de cette opération, a été installé au niveau du ministère du Travail, sous la présidence du ministre du Travail, et des commissions locales présidées par les walis pour veiller à l'application de ces décisions et à l'élaboration de rapports périodiques », a-t-il poursuivi. Pour ce qui est de la problématique liée au foncier industriel, notamment pour les activités de services, le ministre a fait cas de la reprise du projet des micro-zones d'activités annoncé par le ministre de l'Intérieur. « Le ministère de l'Agriculture a réservé 250.000 hectares à mettre à la disposition des porteurs de projets, à raison de 20 hectares par projet », a observé le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. Enfin, s'agissant des modalités de calcul des cotisations de la CASNOS pour les micro-entreprises, le ministre a appuyé la révision de cette question, principalement en faveur des jeunes promoteurs en phase de démarrage d'activité.