Les jeunes entrepreneurs bénéficiaires de crédits de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), principalement ceux qui se sont retrouvés en situation d'échec (difficulté de remboursement de leurs dettes), ne seront plus inquiétés, a annoncé, avant-hier jeudi, à Tizi Ouzou, le ministre du du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. «Aucune poursuite judiciaire ne sera engagée contre ces jeunes promoteurs», a-t-il indiqué. S'exprimant à la clôture du Salon national du jeune investisseur, organisé depuis mardi au complexe sportif de Talla Allam (Tizi Ouzou), le représentant du gouvernement a assuré que le Fonds de garantie a été créé spécialement pour ce genre de situation. «Le Fonds de garantie assure l'indemnisation des pertes avec la banque et récupère les équipements de production afin de les vendre aux enchères», a-t-il dit. Cette mesure, a précisé le ministre, ne concerne pas les jeunes promoteurs qui ont fait appel aux dispositifs de soutien à la création d'emploi et qui ont ensuite détourné les financements obtenus vers d'autres activités. «Le taux d'échec en terme de création de microentreprises via les dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeune (ANSEJ) et de la Caisse nationale d'assurance Chômage (CNAC) ne dépassait pas les 3,5%. Et le taux de recouvrement des crédits par les investisseurs dépasse les 70%», a-t-il observé. Les promoteurs Ansej et Cnac trouveront toute l'aide et l'assistance dont ils auront besoin. «En plus des mesures d'accompagnement, le rééchelonnement de la dette et l'annulation des pénalités de retard, décidés par l'Etat, un accompagnement sera également assuré par la Cnac et l'Ansej, aux investisseurs en difficulté, en vue de les aider à trouver des solutions aux contraintes et assurer la viabilité de leurs projets», a-t-il poursuivi. Citant quelques exemples de réussite d'investisseurs dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mourad Zemali a salué les jeunes qui prennent des initiatives pour créer de l'emploi et de la richesse même si certains d'entre eux ont échoué. «Ils ont le mérite d'avoir eu l'esprit d'initiative et acquis une expérience», a-t-il observé encore, rappelant que son département ministériel a donné des instructions aux 48 walis pour appliquer la décision portant réservation de 20% de la commande publique à ce type d'entité économiques pour leur assurer un plan de charge et leur permettre de créer de l'emploi. Agissant en collectif, ces promoteurs Ansej, Cnac et Angem ont, pour rappel, organisé des marches et autres mouvements de protestation pour demander l'effacement de leurs dettes. Ils ont demandé également le rachat de leurs dettes bancaires par le Trésor public au profit des dispositifs Ansej, Cnac et Angem, l'instauration d'un environnement de travail favorable, notamment l'accès aux marchés publics et la régulation de la sous-traitance, et, l'établissement d'un régime fiscal propre à la microentreprise ainsi que l'accès au foncier. Evoquant la situation de près de 360 000 jeunes recrutés, à l'échelle nationale, dans le cadre des contrats pré-emploi, plus particulièrement dans le secteur de l'administration, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a assuré que son département s'emploie pour la régularisation de leur situation. «Quelques 1,7 millions d'employés qui se trouvaient dans cette situation ont été déjà régularisés. Nous nous attelons à régler ce problème dans les meilleurs délais», a-t-il dit.